Bordeaux : une campagne contre le harcèlement de rue brille au miroir d’eau

Transports en commun ou en pleine rue, les harceleurs n’ont plus de limites. Depuis l’affaire Weinstein (réalisateur américain reconnu coupable de plusieurs agressions sexuelles), la parole des femmes se libère. Main dans la main avec la mairie, Marie Szalay, étudiante bordelaise, a participé à une campagne de prévention, affichée au miroir d’eau jusqu’au 1er juillet prochain. 

 

Harcèlement de rue : quand il n’y a plus de limites

Depuis quelques mois, le problème du harcèlement de rue est devenu une question de société. En effet, certains gestes ou encore certaines paroles peuvent être apparentés à du harcèlement, et en cas aggravé, à une agression sexuelle. Les transports en commun sont propices à ces incivilités et les femmes en sont, le plus souvent, les premières victimes.

Bien que l’affaire Weinstein a libéré la parole des femmes, notamment sur les réseaux sociaux avec les mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo, le combat est loin d’être terminé.

« Témoins, agissez ! »

La dénonciation ne doit pas uniquement venir de la victime. Les témoins sont des personnages clefs dans ces agressions. Ils peuvent s’opposer au harceleur et témoigner une réelle sécurité à la victime. Dans cette logique, la campagne « Témoins, agissez ! » jonche les bords du miroir d’eau jusqu’au 1er juillet prochain.

Quatre affiches, où des femmes sont exposées à des sifflements, des paroles déplacées, ou des agressions sexuelles, comme une main sur la cuisse, ou un « frotteur » dans le tram. Cette campagne, c’est l’oeuvre de la mairie et des résultats d’un questionnaire, lancé en avril dernier. Marie Szalay, étudiante en Master 2 Ingénierie et recherche psycho sociale est aussi à l’origine de cette campagne.

Le principal objectif de ces affiches est d’immerger les passants dans une situation où il seraient témoins d’une scène de harcèlement sexuel et de leur donner les outils pour bien réagir. « Venir poser une question à l’agresseur, par exemple en lui demandant l’heure, ou le chemin. S’interposer, en tout cas, physiquement, ou par les mots, entre lui et sa victime. Et surtout, ne pas attendre que quelqu’un d’autre réagisse« , explique France Bleu.

La prochaine campagne de sensibilisation se déroulera en novembre prochain, dans le cadre de la quinzaine de l’égalité.

 

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