Paris : la cigarette bannie dans six parcs

La semaine dernière, Strasbourg avait donné le ton en interdisant la consommation de cigarettes dans ses parcs et jardins. A son tour, la ville de Paris lance l’expérimentation de parcs sans tabac pendant 4 mois : six parcs ont été retenus en concertation avec les mairies d’arrondissement.

« L’opération vise à sensibiliser aux enjeux du tabagisme passif, à améliorer le cadre de vie de tous et à renforcer la propreté des espaces. A l’issue de cette expérimentation, nous effectuerons une évaluation », explique Pénélope Komitès, adjointe (PS) chargée des espaces verts.

D’une part, cela a été décidé pour protéger les espaces publics, l’environnement, qui est très fragile, mais surtout pour lutter contre le tabagisme. Il n’est donc plus question de se griller une cigarette dans les jardins et parcs suivants :

  • Anne Frank (IIIe)
  • Yilmaz-Güney (Xe)
  • Les squares Trousseau (XIIe)
  • Henri-Cadiou (XIIIe)
  • Batignolles (XVIIe)
  • Georges-Brassens (XVe)

Pour des raisons justifiées et de santé publique, le gouvernement n’hésite pas à multiplier les mesures pour que le nombre de fumeurs diminue. Cela a notamment été le cas en 2017, après une hausse significative du tabac : près d’un million de fumeurs ont décroché. Malgré ces chiffres positifs, le taux de mortalité à cause du tabac reste (trop) élevé. Il est responsable de 78 000 morts par an, selon des chiffres publiés par Santé Publique France.
En France, en 2016, 34,5 % des 15-75 ans fumaient du tabac, 28,7 % quotidiennement. Ces prévalences sont stables depuis 2010, après la hausse observée entre 2005 et 2010″,explique alors l’agence Santé Publique France. Le tabagisme actif reste considéré comme responsable de 90 % des cancers du poumon.

D’autres pays ayant adopté cette mesure ont vu leurs taux de fumeurs se stabiliser. 19 % en Finlande et en Islande, 17 % en Angleterre et 15 % dans plusieurs grandes villes américaines comme New-York ou Boston. En France, le taux de fumeurs avoisine les 30 %.

Cette expérimentation sera effective sur une période de quatre mois. Si à l’automne elle s’avère concluante, la ville pourrait élargir l’interdiction à tous ses espaces verts.

 

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