Leucémie : Un remède trouvé par l’EFS de Besançon

L’Etablissement français du sang (EFS) de Besançon vient de concevoir, en avant-première mondiale, un médicament innovant, capable de guérir de la leucémie. Il reste maintenant à trouver un financement de 2 millions d’euros afin de passer à la phase pratique.   

L’EFS une nouvelle fois en pionnier

Après leur exploit mondial de 2016 relative à la validation d’un MTI (médicament de thérapie innovante) contre les rejets et complications liées aux greffes de moelle osseuse , l’Etablissement français du sang (EFS) de Besançon a encore frappé fort. Il vient d’inventer le premier médicament pour guérir de la leucémie, une maladie dont souffrent 5000 personnes en France. Le remède en question repose sur l’immunothérapie expliquée ici par le Dr Christophe Ferrand : « L’immunothérapie, thérapie par le système immunitaire, consiste à rediriger le système immunitaire contre la tumeur. Quand le système immunitaire est dépassé par le cancer, il s’agit de le reprogrammer pour qu’il gagne. Et cette reprogrammation passe par les leucocytes ou globules blancs. ».

Doter les globules rouges d’une puissance de feu

Plus concrètement, Il s’agira d’extraire des globules rouges d’un patient, de les multiplier puis de les réarmer avec une puissance de feu immunitaire irrésistible et enfin à les réintroduire dans le corps du malade. Ces CART-cells (récepteurs antigéniques chimériques) attaqueront et élimeront complètement les cellules cancéreuses, assure l’équipe de médecins. L’innovation de l’EFS de Besançon, qui sait déjà manipuler le globule blanc depuis maintenant vingt ans, réside ici dans la stratégie d’attaque de la tumeur. « Nous avons réussi à trouver son talon d’Achille. À partir de là, il s’agissait de cibler l’attaque des CART-cells pour qu’elle soit le plus efficace possible et cause le moins de dégâts. », confient les chercheurs bisontins.

Un financement de 2 millions pour passer à la phase pratique

Avec cette découverte ce sont plus de 5000 patients en France, et au-delà tous les malades du monde entier (de tous les autres types de cancers car le même principe sera appliqué), qui entrevoient une lueur d’espoir puisque jusqu’à présent la leucémie était seulement traitée, pas guérie.

Mais il faudra d’abord attendre quelques temps encore pour avoir accès à ce médicament innovant. L’équipe de recherche bisontine doit mobiliser 2 millions d’euros de financements afin d’obtenir l’autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) pour des tests cliniques chez l’être humain.

C’est seulement après la validation du projet que l’EFS de Besançon pourra produire des poches injectables de 70 à 80 kg à des patients. Pour leur part, les chercheurs bisontins restent optimistes : « Nous espérons pouvoir guérir un premier patient en 2022 », ont-il dit.

 

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