Paris : Un élève de l’internat Janson de Sailly retrouvé pendu dans sa chambre

Une corde suspendue

Dimanche soir, un élève de l’internat Janson de Sailly, à Paris, s’est pendu dans sa chambre. Selon les premiers témoignages, le jeune homme d’origine taïwanaise n’avait aucun problème qui puisse le pousser à un tel acte. La police a ouvert une enquête pour savoir le motif de son suicide comme il n’a laissé aucune lettre.

Son portable et son ordinateur saisi

Ce dimanche soir, autour de 21H45, un élève de l’internat Janson de Sailly, à Paris, a été retrouvé pendu dans sa chambre. C’est son colocataire qui a fait la macabre découverte. Il a immédiatement alerté les responsables de l’établissement qui ont, à leur tour, appelé les urgences. Malgré leur promptitude, les secours n’ont pas pu sauver le jeune étudiant puisqu’il était trop tard. Le médecin du SAMU a donc émis un certificat de décès avec un obstacle médico-légal. Le corps a été transporté à l’Institut médico-légal pour une autopsie.

La police a mis en place une cellule d’écoute psychologique au sein de l’internat. Quant au camarade de chambre, il a été conduit en état de choc à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour connaître les circonstances et les causes de ce suicide. L’enquête a été confiée au commissariat du 16e arrondissement. La police a saisi le téléphone portable ainsi qu’un ordinateur du défunt comme celui-ci n’a laissé aucune lettre expliquant son acte.

Brillant, il était sans histoire

La victime, d’origine taïwanaise, s’appelle Djenfu. Selon ses condisciples, il est plutôt brillant en classe et sans histoire. « C’était un camarade de ma classe préparatoire de mathématiques et physique. Nous sommes une classe de 38. Il s’appelait Djenfu. Cette année, il était le premier de la classe. Il travaillait toujours au fond, de façon isolée. Mais il ne semblait pas avoir de problème. Rien ne pouvait laisser présager un tel geste » a confié Hugo encore sous le choc.

Un rythme insoutenable en prépa ?

A priori donc Djenfu n’avait pas d’ennuis ou d’ennemis. Alors comment expliquer son geste ? Certains de ses camarades suggèrent la pression des études. Elle serait insoutenable à l’internat Janson de Sailly. « Les élèves en prépa sont dans des états psychologiques déplorables. On ne parle pas assez de cette détresse psychologique », a soutenu Louise qui découvrait le drame ce lundi, comme d’ailleurs la plus part des élèves de cet établissement.

Pour Alexandre Bande, professeur d’histoire en prépa, le motif est peut-être ailleurs : « Oui, il y a un rythme de travail important. A Janson, il y a la volonté d’atteindre de bons résultats, reconnait-t-il d’emblée. Mais c’est compensé par une vraie humanité. Je ne connais pas le problème que vivait ce jeune homme. Mais au rythme de travail, s’ajoute souvent la fragilité des jeunes, l’éloignement des parents. Dans certains pays asiatiques, la pression des résultats est aussi parfois très forte ». En fait de bon résultats justement, Djenfu avait dû reprendre sa deuxième année pour avoir de meilleures notes afin d’intégrer X, Centrale ou les Mines.

Serait-ce alors la pression parentale qui a poussé Djenfu au suicide ? L’enquête nous situera bientôt.

 

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