La Nouvelle-Calédonie rejette l’indépendance
Hier, les quelques 170.000 électeurs de Nouvelle-Calédonie ont rejeté à 56.7% la proposition faite d’accéder à la pleine souverainté. Personne n’avait prédit un « non » aussi faible et un soutien aussi fort à l’idée d’une Kanaky-Nouvelle-Calédonie indépendante. La participation a été très importante pour le territoire atteignant 80.62% contre 74.2% lors de la consultation sur l’accord de Nouméa de 1998.
A la suite de la parution officielle des résultats, le président Emmanuel Macron est intervenu à 13 heures en métropole (23 heures à Nouméa) déclarant que le résultat était « une marque de confiance en la République » avant d’affirmer sa « fierté que la majorité des Calédoniens aient choisi la France ». Selon lui, « Le seul vainqueur, c’est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis trente ans, c’est l’esprit de dialogue » appelant « chacun à se tourner vers l’avenir ». Le président a cependant choisi de ne pas évoquer les consultations similaires qui devraient se tenir en 2020 et 2022 en cas de nouvel échec du « oui » en 2020.
Compte tenu du score important des partisans de l’indépendance, ces derniers semblaient assez réjouis dimanche soir. Pour Roch Wamytan, le président du groupe Union calédonienne-FLNKS au Congrès (assemblée de l’archipel) : On a déjoué les pronostics annoncés par les loyalistes. Nous considérons que ce référendum est un galop d’essai. Il y aura d’autres rendez-vous et nous comptons bien convaincre le peuple calédonien la prochaine fois. »
Louis Mapou, président du groupe Union nationale pour l’indépendance du Congrès a déclaré pour sa part que « La droite locale faisait le pari que la cause indépendantiste est en régression, ce n’est pas le cas. Les uns et les autres voudraient que l’on ne parle plus des deux autres référendums mais, plus qu’avant, ils ont bien leur raison d’être ».