La Réunion sous tension
Dixième jour de mobilisation des gilets jaunes à la Réunion, l’île est paralysée. La ministre des Outre-mer Annick Girardin, a annoncé une baisse immédiate du prix des carburants pour tenter de calmer la colère. Elle doit se rendre sur place mercredi.
Le mouvement se poursuit et les conséquences commencent à se faire ressentir avec des rayons de commerces qui se vident. De nombreuses grandes surfaces mais aussi des stations-essences sont bloquées. Selon la chaine de télévision Réunion la 1ére, une quarantaine de barrages sont en place sur l’île aujourd’hui. Depuis plusieurs jours un couvre-feu a été mis en place du fait de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les gilets jaunes.
« L’Île de la Réunion est en arrêt total, toute l’économie est bloquée » déclare au Figaro Nadia Ramassamy, députée Les Républicains de la 6ème circonscription de La Réunion. D’après la députée, « les gilets jaunes bloquent l’entrée des grandes surfaces et font pression pour que les commerçants ferment » ce qui provoque un début de pénuries. Des produits de première nécessité, comme le riz ou la viande, sont introuvables, précise Nadia Ramassamy, qui souligne que l’Île de la Réunion « importe la plupart de ses produits ». Elle affirme également que « les agriculteurs ne peuvent même plus nourrir leurs animaux ou écouler leurs viandes ».
La situation donne des sueurs froides à Bernard Stalter, président du réseau français des chambres de métiers et de l’artisanat. « L’île de la Réunion est le département le plus touché par les ‘gilets jaunes’. J’ai eu énormément de retours d’artisans – bouchers, charcutiers, boulangers, coiffeurs -, et ils souffrent énormément. La situation est catastrophique ».