Usine Safran à Haillan : La Nouvelle-Aquitaine a fait le job contrairement à l’Etat!
Contrairement à l’Etat, la Nouvelle-Aquitaine a fait le job en investissant 7 millions d’euros pour aider à l’implantation de l’usine Safran à Haillan, près de Bordeaux, a estimé le président de la région Alain Rousset, qui n’apprécie pas d’ailleurs les propos du Ministre Bruno Le Maire au sujet de ce projet.
La Nouvelle-Aquitaine contribue à hauteur de 7 millions d’euros
Le président de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a annoncé un investissement de 7 millions d’euros pour aider Safran à implanter son usine de pièces à Haillan, près de Bordeaux. « Le patron de Safran Philippe Petitcolin m’en avait parlé il y a plusieurs mois de cela et la région s’est immédiatement mobilisée pour accompagner Safran dans son projet de campus sur les technologies additives. Nous serons la seule collectivité à investir près de 7 millions d’euros sur ce projet » a fièrement lancé Alain Rousset.
Environ 200 emplois attendus
Il a fait savoir que Haillan a été choisi à l’issue de plusieurs propositions de sites au groupe aéronautique. Et c’est l’«un des directeurs du groupe qui a tranché en faveur de Haillan ». Cette nouvelle usine devrait créer environ 200 emplois pour l’agglomération. Une perspective très encourageante pour le président de la région Nouvelle-Aquitaine, qui rappelle d’ailleurs que ce ne sera pas la première collaboration avec Safran. « Safran est un de nos principaux partenaires industriels, et nous avons déjà réalisé de belles choses ensemble, puisque je rappelle que nous avons créé ensemble l’usine du futur à Bordes, près de Pau. C’est sur ce site qui emploie 2.000 personnes que sont conçus et fabriqués des moteurs d’hélicoptères. C’est un projet de 120 millions d’euros que nous avons accompagné à hauteur de presque 20 millions d’euros. », a-t-il souligné avant de vanter la forte attractivité de sa région dans le domaine industriel.
Alain n’apprécie pas le commentaire de Bruno Le Maire
Si Alain Rousset se réjouit de l’implantation du nouveau campus industriel dans sa région, il n’apprécie guère le commentaire du Ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Celui-ci a pensé qu’il fallait «simplifier nos procédures, pour que nos industries s’installent et restent en France». Une remarque qui sonne comme un rappel à l’ordre après les propos du patron de Safran en février dernier. Philippe Petitcolin avait en effet dénoncé une certaine incapacité des régions de France à mener à bien leurs projets. Il avait alors estimé que « la solution de facilité serait d’investir à l’étranger où on me proposerait des aides et où je serais accueilli à bras ouverts. ».
« Nous, on a fait le job »
Qu’à cela ne tienne ! Mais, sortis de la bouche du Ministre de l’économie, ces propos ne passent pas. C’est tout naturellement qu’Alain Rousset a jugé bon de taper un peu sur les doigts du Gouvernement : « Je suis très surpris d’entendre des remarques concernant la difficulté que rencontreraient des entreprises à réaliser leurs projets industriels en France, ou sur le manque d’accompagnement. Les remarques de Paris et de l’Etat à ce sujet sont désobligeantes, quand on sait qu’ils ne mettent plus aucun moyen dans ces projets, qu’ils n’ont aucune capacité d’anticipation dans les technologies du futur… Et en plus, ils se gargarisent d’une implantation comme celle-ci, qui ne dépend au final que de l’industriel et de la région. On apporte 10 % du montant du projet, du soutien à la formation, y compris à celle qui va permettre de reclasser des ouvriers de l’usine Ford de Blanquefort. Nous, on a fait le job. »