Corse : Le juge des référés de Bastia rejette le recours de La Méridionale
Le juge des référés du tribunal administratif de Bastia a rejeté, ce mardi 19 mars, le recours de La Méridionale. Cette société contestait sa mise à l’écart sur deux lignes de desserte maritime que sont Marseille-Ajaccio et Marseille-Propriano. La décision du juge des référés a été motivée par l’indisponibilité des deux nouveaux navires affrétés par La Méridionale pour les lignes ci-dessus mentionnées.
Trois navires pour cinq liaisons
Le tribunal administratif de Bastia a rejeté ce mardi le recours de la Méridionale concernant l’exploitation de deux lignes maritimes, que sont Ajaccio-Marseille et Propriano-Marseille. La société s’était d’abord vue refuser la desserte de ces lignes par la collectivité de Corse, avant que le juge des référés ne confirme cette décision. La Méridionale s’est portée candidate sur cinq liaisons maritimes alors qu’elle ne disposait que de trois navires en pleine propriété. Fort de cette incohérence les lignes Ajaccio-Marseille et Propriano-Marseille lui ont été logiquement refusées. En revanche, la compagnie maritime pouvait exercer sur les liaisons de Bastia, Porto-Vecchio et L’Île-Rousse.
Dans un premier temps, La Méridionale avait assuré qu’elle pourvoirait dans le temps les deux navires manquants, mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Ainsi, le tribunal administratif de Bastia a décidé de ne pas lui donner l’exploitation des liaisons revendiquées puisque les deux nouveaux navires devant être affrétés sont devenus indisponibles.
« notre offre est de qualité, conforme au cahier des charges »
Pour sa part, la compagnie maritime se dit surprise par la décision du juge des référés. Elle croit remplir les conditions demandées pour l’acquisition des lignes concernées : « Nous sommes surpris et nous ne comprenons pas cette décision de nous refuser l’accès aux négociations des dessertes d’Ajaccio et de Propriano. Ceci alors même que notre offre est de qualité, conforme au cahier des charges, et qu’elle peut être, comme il est d’usage, précisée lors de ces négociations » s’est indigné Benoît Dehaye, directeur général délégué de La Méridionale. Et d’ajouter que « sans La Méridionale dans ces négociations, la Corse à tout à y perdre. ».
La Méridionale fera appel
Du côté des salariés STC de la compagnie c’est la déception totale. Ils avaient cru jusqu’au bout que La Méridionale serait réintégrée dans les négociations. Hélas ! « Depuis le début de l’appel d’offre, on le disait que pour nous la compagnie ne s’était pas positionnée de la manière la meilleure. L’autre jour à l’audience, les plaidoiries des avocats et les questions orientées du président du tribunal administratif nous laissait penser qu’il y avait encore un espoir d’être réintégrée dans les négociations d’Ajaccio et de Propriano. Force est de constater que ce n’est pas le cas. » a regretté Cyril Venouil, délégué STC de La Méridionale.
Après le rejet de son référé, La Méridionale a annoncé qu’elle voulait faire appel devant le Conseil d’État.