Notre-Dame de Rouen : La préfecture de Seine-Maritime fait le point sur la sécurité
Au lendemain de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la préfecture de Seine-Maritime a fait le point sur la sécurité de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, où des travaux ont lieu actuellement. Cet édifice religieux a connu plusieurs incendies depuis le Moyen-âge.
Lundi soir, un important incendie a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’une des plus célèbres au monde. Selon les premiers indices, le feu a été potentiellement déclenché par des travaux au sein de l’édifice. A Rouen également, des travaux sont en cours sur la flèche de la cathédrale Notre-Dame. La préfecture de Seine-Maritime a donc organisé une réunion ce mardi pour faire le point des mesures de sécurité adoptées au sein du bâtiment.
Le communiqué de la préfecture
Dans son communiqué « Point sécurité incendie Cathédrale Notre-Dame de Rouen », la préfecture de Seine-Maritime note qu’« Enfin, compte-tenu des nombreuses œuvres d’arts de grande valeur patrimoniale présentes au sein de la cathédrale, un Plan de Sauvegarde des Biens culturels a été élaboré. Il a pour but d’aider l’évacuation dans les meilleurs délais possibles du plus grand nombre de biens culturels patrimoniaux abrités par le monument. ». Elle indique en outre que « La mairie de Rouen a également intégré dans son plan communal de sauvegarde une fiche d’astreinte spécifique reprenant la procédure de mise en sécurité des biens en cas d’incendie. ». Puis de préciser que « La cathédrale de Rouen a été l’une des premières cathédrales de France à se doter d’un tel document ». Enfin, la préfecture fait savoir que la cathédrale Notre-Dame de Rouen est un établissement recevant du public (ERP) de type V (lieu de culte) qui bénéficie, tous les 5 ans, des visites de la sous-commission départementale de sécurité.
Préserver le monument et les œuvres d’art
Selon la mairie de Rouen, la cathédrale dispose de « plusieurs dizaines de détecteurs de fumée présents dans les combles, les zones annexes aux lieux de culte, ainsi qu’à l’intérieur de l’orgue de tribune ». Ils ont pour but de faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers en cas d’incendie. Les soldats du feu y mènent régulièrement des exercices « pour connaître les lieux, s’approprier le bâtiment». Toutes ces précautions visent à sauver à la fois le patrimoine et le maximum de trésors en cas de sinistre, si l’on en croît le lieutenant-colonel Jean-Michel Boyer, du Service d’Incendie et de Secours de Seine-Maritime : « Nous avons un plan spécifique à la cathédrale. Il a un double objet : il est tout d’abord de préserver le monument en lui-même et puis le deuxième objet c’est de préserver les œuvres d’art qui sont situées à l’intérieur et de contribuer à la sauvegarde ».
Une cathédrale plusieurs fois incendiée
Rappelons que la cathédrale Notre-Dame de Rouen a été plusieurs fois victime d’incendie. Le premier remonterait à la nuit de Pâques de l’an 1200. En 1514, le feu a emporté la première flèche de la cathédrale. En 1822, un autre feu brûle la flèche de bois recouverte de plomb doré construite en 1540 en remplacement de la première. Enfin, en 1944, un incendie ravage la tour Saint-Romain à la suite des bombardements alliés.