Antibes : des serpents, parmi les plus venimeux au monde, saisis dans un appartement
Les forces de l’ordre ont saisi mercredi, dans un appartement d’Antibes, une quinzaine d’espèces de serpents, dont certaines d’entre elles sont répertoriées comme les plus venimeuses du monde. Leur propriétaire devra prochainement s’expliquer au tribunal de Grasse devant lequel il a été convoqué.
Une maison transformée en terrarium pour serpents
Les autorités policières et judiciaires évoquent une saisie « record » et particulièrement dangereuse. Dans un appartement d’Antibes (Alpes-Maritimes), 14 espèces de serpents, parmi les plus venimeux au monde ont été saisies mercredi, a annoncé l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Il s’agit notamment d’un mamba vert, une vipère du Gabon, un naja, des cobras et des crotales asiatiques. Le directeur régional de l’ONCFS, Eric Hansen, a précisé que « Sur les quinze espèces saisies, une seule n’était pas dangereuse. Tout l’appartement était aménagé avec des terrariums. Il y en avait cinq ou six sur la table de la cuisine, au salon, dans le couloir, dans les placards ». Il évoque un « record pour une telle saisie chez un particulier en France ».
Le propriétaire vivait au milieu de ces reptiles dans son appartement, sans vraiment se soucier de leur dangerosité pour sa famille et pour le voisinage. Homme marié et âgé de 42 ans, Il « est un passionné qui savait qu’il était en infraction sur tout, ni autorisation, ni certificat de capacité, ni justificatif d’origine. Ça ne s’achète ni au Carrefour du coin, ni sur internet et il a affirmé se les être procurés par un réseau d’amis. Il n’avait pas conscience du danger », a indiqué Eric Hansen.
Les serpents transportés dans un lieu tenu secret
Notons que le mamba vert, spécimen dont la morsure est le plus souvent mortelle pour l’homme, mesure 2 mètres de long. La vipère du Gabon, identifiable à sa large tête, possède les plus longs crochets venimeux (5 centimètres).
L’ONCFS relève que les serpents étaient bien traités. Ils ont été transportés dans un lieu tenu secret avant que la justice ne décide de leur sort car « c’est une bombe ambulante ». Eric Hansen souligne que « Même les parcs zoologiques en détiennent de moins en moins car ils nécessitent une protection particulière et une sécurité pendant le transport ».
Le propriétaire, passible de 150 000 € d’amende et deux ans de prison, devra prochainement s’expliquer au tribunal de Grasse devant lequel il a été convoqué.