Nièvre : Un homme vivait avec le corps momifié d’une femme, depuis un an
A Imphy (Nièvre), un homme vivait, depuis près d’un an, avec le corps momifié d’une femme qui l’hébergeait. Arrêté, il a expliqué qu’il avait eu très peur de faire part de son décès pour ne pas se retrouver à la rue, sans ressources.
Dimanche 4 août, un homme âgé d’une quarantaine d’années a été hospitalisé en psychiatrie après une intervention des pompiers dans le logement où il vivait, à Imphy (Nièvre). Il vivait depuis près d’un an avec le cadavre d’une dame qui l’hébergeait.
Il a dormi sur le canapé tout ce temps
C’est la fille de la locataire, qui n’avait plus parlé à sa mère depuis un an, qui a alerté les secours. Ces derniers se sont rendus à son domicile pour avoir de ses nouvelles. Une fois sur place, ils ont été accueillis par un homme d’une quarantaine d’années mais n’ont trouvé aucune trace de la femme. À la vue des uniformes, l’individu, vraisemblablement le compagnon ou le colocataire de la femme, a tenté de se couper les veines avec un couteau de cuisine. Il a rapidement été mis hors de danger par les pompiers, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Les gendarmes ont ensuite pénétré dans la chambre où ils ont découvert le corps de la locataire, enseveli sous plusieurs couettes, « pratiquement momifié », selon le vice-procureur de la République de Nevers, Axel Schneider. Le quadragénaire aurait expliqué que « sa compagne, ou en tout cas la personne chez qui il vivait, était décédée depuis l’été dernier, sans plus de précisions », a détaillé le vice-procureur au journal local. Il aurait dormi sur le canapé pendant tout ce temps sans jamais se rendre dans la chambre.
La cause du décès inconnue
Lorsque les gendarmes lui ont demandé pourquoi il n’a pas déclaré la mort de la locataire, l’homme a déclaré qu’« Il a eu surtout très peur de se retrouver à la rue et sans ressource puisque cette dame l’hébergeait ».
L’autopsie du corps n’a révélé aucun élément suspect indiquant l’intervention d’un tiers dans ce décès, qui remonterait bien à environ un an d’après les analyses. Néanmoins, l’état dégradé du cadavre ne permet pas de connaître la cause exacte de la mort. Il est impossible de réaliser des analyses toxicologiques par exemple.
L’homme ne sera pas poursuivi
L’occupant du logement ne serait donc pas impliqué dans la mort de la victime. Il a été simplement hospitalisé dans un service psychiatrique. S’il n’encourt pas de poursuite pour « recel de cadavre », il pourrait être inquiété pour fraude aux prestations sociales, précise encore France 3. Le quotidien ajoute que ces deux personnes vivaient dans des conditions très précaires et étaient alcooliques.