Moselle : « Dépassé » par l’ampleur de son travail, un jeune facteur jetait le courrier dans la forêt
Un jeune facteur de 21 ans était jugé en début de semaine, en Moselle, pour abus de confiance. Il s’était délibérément débarrassé d’une centaine de courriers au cours d’une mission en intérim à la Poste. Il a expliqué qu’il était dépassé par l’ampleur de sa tâche, alors que sa période de travail était pourtant courte.
Pourquoi se compliquer la tâche, si on peut faire simple ?
En début de semaine, un jeune homme a été jugé par le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) pour abus de confiance. Entre le 15 janvier et le 31 janvier 2018, le facteur en intérim à la Poste de Forbach s’est délibérément débarrassé d’une centaine de lettres et colis dans la forêt, au cours d’une mission. Le procès a fait l’objet d’un article paru mardi 3 septembre dans le quotidien Le Républicain Lorrain.
Le jeune homme a expliqué à la barre que « Le secteur était impossible à réaliser durant les heures imparties ». Il a ajouté : « Je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur ». Malheureusement pour lui… Le procureur a estimé que « Même s’il ne s’attendait pas à de telles conséquences, et que son casier judiciaire est vierge, plusieurs mains lui ont déjà été tendues depuis… Il aurait pu régler la somme de 300 € qui lui était réclamée ». Il a requis 15 jours d’emprisonnement avec sursis contre l’ancien facteur, qui s’est reconverti depuis cette opération chaotique. Pour le juge, la manœuvre du jeune homme n’est « pas gravissime même si c’est embêtant pour les personnes qui attendent leur courrier ». Il a prononcé une peine de travail d’intérêt général (TIG) de 35 heures à l’encontre du jeune homme, âgé de 21 ans.
Une pratique courante dans le milieu
A Besançon, en Bourgogne-Franche-Comté, un fait similaire s’est produit à peu près à la même période. Le facteur remplaçant jetait également le courrier dans la forêt pour ne pas aller au bout de ses tournées, entre Fontain et Beure. Un matin d’août 2018, un promeneur découvre une caisse cachée dans les buissons. Elle était pleine de courriers. L’intérimaire pour la période estivale sera ensuite confondu par la gendarmerie. « Le remplaçant était censé faire près de 1 000 kilomètres pour toute la durée de son travail avec son véhicule, mais le compteur en affichait seulement 300 », avait expliqué le facteur titulaire, revenu des vacances.