Bourges : Le Tacot a repris du service
Véritable institution berruyère, Le Tacot, ce bon vieux Citroen HY qui propose des burgers et des frites maison depuis 2014, a repris du service en début d’année, après plusieurs mois d’arrêt. Il réinvestit les places de la ville avec une nouvelle équipe qui a pour objectif de poursuivre l’œuvre des fondateurs, William et Yann Laudat.
Le Tacot à la silhouette rouge et crème revient de loin. Fin juillet 2017, après un grave problème de santé rencontré par William Laudat, sa sœur Marine, devenue tutrice, avait trouvé un gérant en espérant le rétablissement de son frère. Mais en mai 2018, le fondateur décède suite à un AVC. Le nouveau gérant a continué avec le Tacot, mais il a ensuite manifesté son intention d’arrêter. C’est alors qu’un entrepreneur du nom d’Habib Boulaayoun, se présenta à la sœur de William Laudat pour reprendre les activités.
L’un des camions toujours au garage
La rencontre s’est faite début octobre. « On a parlé avec le cœur. Le projet nous plaît, il est beau, on veut perpétuer l’œuvre. », confie Habib Boulaayoun à France Bleu. Et le courant est passé. La joie est partagée avec Marine Laudat. « On est rentrés en contact avec pas mal de producteurs locaux, ils étaient contents qu’on les rappelle. C’est incroyable, leur volonté que ça continue. ».
Grâce à ces producteurs locaux, les activités vont reprendre. Mais il a fallu attendre six mois, le temps que les vieux Citroen HY soient réparés. Malheureusement, l’équipe de mécaniciens ne parviendra qu’à remettre sur pied un seul camion. L’autre fait l’objet de « gros travaux. ». Il devrait être disponible prochainement.
Le choix des produits locaux et de saison
Le seul Tacot qui roule actuellement propose chaque jour du 100 % local ou quasiment : le pain, la viande (de la charolaise), le lard, la bière. Les fournisseurs ont investi dans les élevages du Boischaut pour le lait. Et pour le pain des burgers, la farine vient d’une exploitation de Dun-sur-Auron. Du circuit court donc et pour le hamburger aussi, il faut respecter les saisons. C’est pourquoi, le menu ne comprend pas encore de hamburger au chèvre.
« Ce burger n’est pas proposé car en ce moment, les chèvres ne sont pas en période de lactation. Mais il reviendra très bientôt, fin février-début mars. Les gens se rendent compte que la saisonnalité ne touche pas que les fruits et légumes. C’est aussi le cas dans la production animalière et la production de lait. En l’expliquant, nos client le comprennent tout à fait », a souligné Mathilde Salvant, responsable administrative.