Coronavirus/confinement : en Normandie, les jeunes narguent la police
Barbecues, fêtes improvisées, parties de foot…En Normandie, les jeunes des quartiers dits sensibles ne respectent pas les consignes du confinement contre le coronavirus. Ils continuent de narguer les agents des forces de l’ordre, qui multiplient les interventions et les contraventions.
Un peu partout en Normandie, mais plus particulièrement dans les quartiers dits sensibles, comme sur les Hauts de Rouen, à Oissel et à Déville-lès-Rouen, de nombreux habitants ne respectent pas les consignes du confinement imposées par le coronavirus. Ainsi, organisent-ils des apéros, des barbecues sur les places publiques, des fêtes entre voisins et des parties de foot à quinze. Ces incivilités quotidiennes agacent particulièrement les policiers chargés de faire respecter le confinement. Elles n’arrangent pas, non plus, les agents de santé qui veillent à la santé des patients et à sauver des vies.
Un match de foot avec une vingtaine de jeunes
Dans Paris Normandie, un quotidien régional situé à Rouen, Christine Fouquet, infirmière libérale à Rouen, témoigne du calvaire que leur font vivre les jeunes de son quartier. « Hier, j’ai vu un match de foot avec une vingtaine de jeunes. J’ai cru à un moment donné qu’ils iraient jusqu’à faire un méchoui. Il faut le voir pour le croire, je suis révoltée. J’ai téléphoné à la police qui m’a répondu qu’elle ne faisait que ça, se déplacer sur des incivilités quand les effectifs le permettent. Le policier m’a dit que les jeunes les narguaient, se dispersant à leur venue et reformant leur groupe quelques instants plus tard. », confie-t-elle.
Des mortiers d’artifice lancés à Elbeuf
Dans le quartier du Puchot à Elbeuf c’est le même triste décor. Mardi soir, une cinquantaine de « fêtards » ont eu l’idée de se réunir autour d’un barbecue. La police est intervenue pour les disperser, mais ces jeunes n’ont pas hésité à balancer des mortiers d’artifice en direction des véhicules de la police. Celle-ci a pu apaiser la situation près d’une heure plus tard. Personne n’a été blessé, hormis quelques carrosseries abîmées. Aucune interpellation n’a aussi eu lieu, précise-t-on du côté de la police.
Une amende de 135 euros en cas de non-respect de l’arrêté de confinement
« Ces regroupements n’étaient pas généralisés, mais ils sont extrêmement blâmables et irresponsables. Ces gens jouent avec la santé des concitoyens. Les forces de l’ordre, qui ont traité ces affaires, vont veiller tout particulièrement à disperser ces regroupements », a prévenu Benoît Lemaire, directeur de cabinet de la préfecture de la Seine-Maritime qui évoque aussi des regroupements sur les plages, du côté d’Étretat.
Avec l’arrêté de confinement pris en début de semaine, les auteurs de ces incivilités risquent maintenant une amende de 135 euros (375 euros en cas de majoration).