Coronavirus : pas de repos pour les soigneurs du zoo de Beauval
Alors que le zoo de Beauval a été contraint de fermer ses portes à cause du confinement lié à l’épidémie de coronavirus, la vie internet au parc, elle, continue. Chaque jour, plus de 200 personnes continuent de s’occuper des quelque 10 000 pensionnaires que compte le zoo.
Malgré la crise « la vie continue » à Beauval
Bien que le parc n’accueille plus de visiteurs depuis le 14 mars dernier, les animaux du parc ne sont pas rentrés dans leurs habitats naturels et les besoins des pensionnaires du parc restent aussi importants qu’hors des périodes de confinement.
Pour le directeur du zoo, Rodolphe Delord, c’est une situation inédite, aussi pour les soigneurs et le personnel d’entretien que pour les animaux. En effet, le parc n’avait jamais fermé ses portes au public depuis son ouverture en 1980. Ainsi, certains animaux sont un peu perturbés de ne pas voir de public. Des suricates notamment, dressés sur leurs pattes arrières, semblent « guette[r] le public » explique Rodolphe Delord.
Cependant, le calme général dû à l’absence du public demeure bien le seul aspect qui différent d’une journée « normale » au parc de Beauval. Comme l’explique le directeur du site, « malgré le coronavirus, la vie continue à Beauval. Plus de 200 personnes travaillent au quotidien pour s’occuper des animaux : vétérinaires, soigneurs, personnels des services techniques et de maintenance. Les installations sont entretenues et les animaux sont nourris de la même façon, ils ne pâtissent pas de l’absence de visiteurs« .
Évidemment, Rodolphe Delord n’est pas dupe et sait bien qu’une situation comme celle-là ne pourra pas durer éternellement. Bien qu’il soit satisfait d’avoir pu « protéger 400 personnes en les plaçant en chômage partiel permanent et 175 en chômage partiel momentané pour un ou plusieurs jours par semaine« , cette situation n’est pas viable d’un point de vue économique.
Pourtant, le directeur du zoo reste confiant quant à la suite : « nous avons les reins solides pour faire face à cette terrible crise sanitaire » explique-t-il. De plus, il estime que, bien que les touristes étrangers soient absents pour la saison estivale, les touristes de proximités, à savoir les Français, répondront probablement à l’appel. En effet, pour lui, les Français « auront besoin de changer d’air en famille » à la fin de l’épidémie et le zoo représente une excellente option.