Grenoble : le téléphérique a repris du service jeudi
Après près de deux mois d’arrêt, le téléphérique de Grenoble, qui accède au sommet de la Bastille, a rouvert le jeudi 14 mai. Il sera accessible du mardi au dimanche de 11h à 18h30, avec des conditions strictes.
« On se devait de rouvrir pour montrer que la vie continue, malgré tout »
C’est la fin d’une longue et très inhabituelle fermeture pour l’attraction touristique payante numéro Un en Isère. Après près de deux mois d’arrêt, les célèbres bulles de Grenoble, allant du Jardin de ville au sommet de la Bastille, ont repris du service le jeudi 14 mai. Elles seront accessibles du mardi au dimanche, de 11 heures à 18h30.
Mais cette réouverture s’accompagne de conditions strictes : le port du masque (non fourni) sera obligatoire en gare et dans les bulles tout au long du trajet; il faudra respecter le marquage au sol dans la file d’attente ; le paiement des titres de transport se fera uniquement par carte bancaire en privilégiant le sans-contact ; le remplissage des cabines sera adapté, par famille, par tribu, ou par affinités avec 6 personnes maximum par groupe.
« Quand on fait la queue, il faut respecter une distance de sécurité d’un mètre au moins, entre chaque visiteur », précise Pierre Mériaux, élu grenoblois et président de la Régie du téléphérique. Selon lui, tout se passera bien puisque les gens apprennent peu à peu à vivre avec le virus. « On se devait de rouvrir pour montrer que la vie continue, malgré tout ! On compte sur leur sens des responsabilités pour que cela se passe bien, pour la santé de tous ! », confie-t-il à France Bleu.
Tous les services fermés à l’exception du snack
Les cabines seront désinfectées régulièrement dans la journée, au minimum 5 fois. Pour l’instant tout n’est pas encore ouvert. Le musée des troupes de montagne, le Centre d’art Bastille, le parcours d’acrobranche ainsi que la plupart des restaurants restent fermés. Seul le snack est accessible pour la restauration à emporter. Et un jeu de piste en extérieur destiné à un public familial va voir le jour. « On espère que début juin, les restaurants pourront rouvrir pour que la bastille retrouve son animation habituelle ! » souhaite Pierre Mériaux.
250 000 euros de perte pendant le confinement
La Régie, d’habitude accessible onze mois sur douze, a dû fermer mi-mars à cause du confinement. Contrainte de mettre au chômage partiel quelques-uns de ses 19 salariés, elle a déjà perdu 250 000 euros sur son chiffre d’affaires. « Nous avons profité de cette période off pour faire de l’entretien technique, du suivi, pour être prêt à redémarrer quand on aurait le feu vert ! C’est chose faite et on en est très heureux ! » a expliqué la directrice Patricia Gallois.
L’équipe de la Régie attend maintenant que les touristes reviennent en nombre. En 2019, le téléphérique de Grenoble avait attiré 320 000 visiteurs. Mais e chiffre va certainement baisser en 2020, du fait de ces deux mois d’arrêt forcé, à cause de la crise sanitaire du coronavirus.