Reconfinement : la Martinique, seule territoire ultramarin concerné
Alors que toutes les régions de France se plient au reconfinement, en Outre-mer, seule la Martinique est concernée par cette mesure. Une différence qui s’explique par le fait que le virus circule moins vite dans les autres départements et territoires ultramarins.
Des tests exigés au départ ou à l’arrivée des autres territoires
Le premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi dernier, lors d’une conférence de presse, qu’un nouveau confinement est en vigueur en France jusqu’en décembre au moins. Cependant,ce reconfinement ne s’appliquera, en Outre-mer, qu’à la seule Martinique car « le virus circule moins vite dans les départements et territoires d’Outre-mer », a expliqué le chef du gouvernement. Mais « des tests seront en revanche exigés au départ ou à l’arrivée de ces territoires, afin d’éviter tout risque de diffusion du virus.», a-t-il précisé.
Le président de la République avait déjà indiqué mercredi soir dans son allocution que si le reconfinement devait avoir lieu sur tout le territoire national, des « adaptations » seraient effectuées pour l’Outre-mer, prenant en compte une situation épidémique ultramarine parfois différente de l’hexagone. La Martinique a enregistré en une semaine plus de 700 nouveaux cas et le taux de positivité, ainsi que le taux d’incidence ont augmenté respectivement de 9 % et de 25 % sur la même période. Vu le contexte sanitaire, le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles, a logiquement appliqué la mesure après concertation avec les élus locaux.
Une situation meilleure en Guadeloupe
Mais des interrogations demeurent au sein d’une partie de la population sur cette différence de « traitement ». En Guadeloupe par exemple, les autorités sanitaires ont enregistré un pic de l’épidémie à la mi-septembre, après une deuxième vague en août, bien avant la métropole. Heureusement, le nombre de personnes admises à l’hôpital a fortement baissé depuis. Ce qui n’est pas le cas de la Polynésie, qui vit également une situation difficile, et craint une saturation rapide de son hôpital. C’est le seul territoire ultramarin qui avait été placé, comme la métropole, sous-couvre-feu.
À la Réunion, la circulation du virus reste active aussi, mais elle peut être aujourd’hui considérée comme maîtrisée. Quant à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, les autorités ont déclaré qu’elles vont d’abord étudier la situation sanitaire pour décider d’un éventuel confinement total.
Un confinement général critiqué lors de la première vague
Lors de la première vague en mars-avril, les mesures de confinement avaient été prises pour l’ensemble du territoire national, Outre-mer compris, alors que les territoires ultramarins étaient alors peu touchés par l’épidémie. Cette décision avait été fortement critiquée.
À ce jour, seuls la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, qui ont quasiment entièrement fermé leur frontière et instauré des quatorzaines drastiques à l’arrivée, sont actuellement épargnés par l’épidémie.