Le Covid contraint la Guadeloupe à un nouveau confinement
Le territoire d’outre-mer se barricade à compter du mercredi 4 août pour les trois prochaines semaines. Preuve d’une situation épidémique qui s’est dégradée à toute vitesse en l’espace de quelques jours.
Comme ses voisins de la Martinique et de la Réunion, la Guadeloupe n’échappera pas au reconfinement de sa population. L’île étreinte par la résurgence du Coronavirus passe à un nouveau confinement pour trois semaines au moins à partir du 4 août, selon une annonce de la préfecture entérinée mardi après des consultations à divers niveaux.
Cette décision intervient cinq jours seulement après l’entrée en vigueur d’un certain nombre de restrictions censées enrayer la dynamique progressive du virus sur le territoire ultra-marin. Le couvre-feu de 21h à 5h avait en effet été rétabli le 29 juillet dernier par les autorités, avec une limitation à des rassemblements à 50 personnes au maximum. Les déplacements avaient quant à eux été restreints sauf pour des cas motivés.
Un tableau épidémique catastrophique
Toutes ces mesures restent en vigueur suite à la nouvelle annonce préfectorale qui fait avancer le début du couvre-feu à 20h. Les commerces et restaurants échappent aux restrictions, mais pas les bars, les gymnases et autres. Par ailleurs, personne n’est plus le bienvenu sur les plages.
Ce tour de vis témoigne de la situation épidémique préoccupante sur place. Ces dernières semaines, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées, laissant les autorités et la population dans l’anxiété. La Guadeloupe affiche désormais un taux d’incidence de 828 pour 100.000 habitants. Un chiffre jamais enregistré sur l’île depuis le début de la pandémie et par ailleurs largement supérieur à la moyenne nationale établie à 191. Le plus inquiétant constitue la rapidité avec laquelle les contaminations s’accroissent. Elles ont en effet été multipliées par dix en l’espace de trois semaines avec une intense sollicitation des urgences. À ce jour, 23 malades sont en réanimation.
Structure sanitaire débordée
Forcément, les structures sanitaires s’en ressentent. Las de perdre des patients, les médecins ont commencé par privilégier les cas les plus graves. Pour les hôpitaux débordés, la perspective d’évacuer les malades vers la métropole est actuellement à l’étude.
Le variant Delta est certes indexé comme responsable de cette flambée des contaminations, mais une donnée importante concernant le profil des personnes infectées permet de lever davantage le voile sur le sujet. Elles ont pour la majorité en commun de n’être pas vaccinées. Une situation caractéristique de la Guadeloupe où seulement 21,4% de la population a reçu une première dose du précieux sérum.