Paris : le fiasco de la finale de C1 au Stade de France
L’épilogue de la saison de Ligue des champions de football s’est transformé, samedi 28 mai, en un cauchemar pour les amoureux du ballon rond ayant fait le déplacement à Paris.
Gary Lineker, ancienne gloire du football anglais devenue consultant influent l’a qualifié de « chaotique » et « horrible ». Même son de cloche de la part d’Andy Robertson, joueur de Liverpool. Plus les réactions s’enchaînent sur la tenue de la dernière finale de Ligue des champions, plus elles sont unanimement accablantes pour les autorités parisiennes.
La rencontre jouée samedi 28 mai au Stade de France en Seine-Saint-Denis entre Liverpool et le Real Madrid (victorieux 1-0) après 36 minutes de retard, a été précédée de scènes rarement vues lors d’un match de football. Et les récits qui en découlent marqueront pour longtemps l’image de cette région de la capitale française.
Panique
Cette apothéose de la saison footballistique européenne devait favoriser le retour du grand monde dans un stade depuis l’apparition du Covid-19. Le Stade de France, écrin de 80 000 places, avait été choisi pour l’occasion par l’UEFA en remplacement de la ville russe de Saint-Pétersbourg. La conséquence des sanctions internationales infligées à Moscou en représailles à sa décision d’envahir Kiev.
Les fans des deux équipes en compétition massivement venus de l’Espagne et d’Angleterre s’attendaient donc à vivre un moment convivial. Mais mal leur en a pris. Les plus chanceux n’ont pu accéder au stade qu’à la mi-temps. Quand d’autres ont dû suivre le match depuis l’extérieur, près de la grille du stade. Entre-temps, des centaines de personnes voulant accéder à la rencontre ont essuyé des tirs de lacrymogènes de la part de la police parisienne. S’en est suivi un mouvement de panique qui aura fait dégoûter plus d’un du plaisir d’assister à une rencontre de football.
Accusations
Selon le préfet de police de Paris, des supporters munis de faux billets auraient tenté de forcer l’entrée du stade. Une accusation reprise en boucle depuis par les autorités françaises à divers niveaux, dont le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin et sa collègue des Sports Amélie Oudéa-Castéra.
Reste que cette version des faits en est contradiction avec les témoignages recueillis sur place par la presse nationale et internationale. Et quoi qu’il en soit, elle ne participe pas à la levée le discrédit désormais jeté sur Paris et son organisation.
Plusieurs enquêtes ont été annoncées pour tenter de démêler le vrai du faux dans cette affaire.