Covid-19 : la septième vague s’intensifie en France
Une septième vague épidémique de Covid-19 s’intensifie en France. Portée par les variantes Omicron BA4 et BA5, elle provoque ces premières perturbations. Plus de 120 000 nouvelles contaminations ont été recensées, selon les derniers chiffres, disponibles ce samedi sur le site de Santé Publique France. Le gouvernement appelle à la prudence et au respect des gestes barrières en ce début d’été.
Les cas de contamination de la Covid-19 ont encore explosé. Santé Publique indique que l’épidémie « s’est intensifiée sur l’ensemble du territoire métropolitain » avec une forte hausse des hospitalisations et du nombre de décès. Ce rebond spectaculaire, associé à l’émergence de nouvelles sous-variantes d’Omicron, particulièrement contagieuses et capables de contourner les défenses immunitaires, sévit dans toute l’Europe.
En milieu de semaine, la Première ministre Élisabeth Borne a réuni à Matignon préfets et autorités sanitaires. Elle a demandé d’encourager le port du masque « dans les lieux de promiscuité » et « espaces clos » dont « les transports en commun », sans pour autant prendre de mesures restrictives.
« Il faut protéger nos personnels, il faut protéger nos voyageurs », a lancé, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF. Mercredi, à la veille des premiers départs des vacances, il a exhorté les voyageurs à porter leur masque dans les gares et les trains par « sens civique ». Mme Borne a également appelé à « amplifier les messages de prévention », comme « aérer régulièrement les espaces clos (…) se tester dès les premiers symptômes et s’isoler immédiatement en cas de positivité ».
Alors que le nombre de cas augmente, les gouvernements et les scientifiques revendiquent l’intérêt pour les doses de rappel. En effet, si la protection des vaccins face à l’infection diminue avec le temps, ils continueront à être efficaces contre le risque de formes sévères. À propos, la Première ministre a exhorté mardi chacun à « revoir son calendrier vaccinal » pour les personnes de plus de 60 ans ainsi que les plus vulnérables. Pour renchérir, Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris) a déclaré que « la troisième dose a été recommandée en avril, quand le virus commençait à décroître. Maintenant, qu’il augmente de façon importante (…) la population qui a plus de 60 ans comprend bien qu’il ne faut pas laisser passer plus de six mois après le dernier rappel ».
Néanmoins, la situation épidémique a été examinée au plus haut niveau afin de pouvoir adapter les mesures sanitaires en cas d’une nouvelle dégradation inquiétante. Conjointement, le gouvernement travaille sur un nouveau projet de loi, qui sera présenté et examiné en juillet, pour maintenir « un dispositif de veille et de sécurité sanitaire » jusqu’en mars 2023.
La France pourrait dépasser la barre des 150 000 décès liés à la Covid-19 dans les prochains jours.