Transports publics : les capsules Urbanloop en activité à Nancy dès 2026
L’Urbanloop, nouveau système de transport en commun autonome et sur rail, sera déployé en 2026 à Nancy dans l’Est de la France. L’entreprise a dévoilé le 1er juillet, le prototype d’une toute nouvelle capsule avant d’annoncer que la ville serait la première à intégrer ce mode de transport à son réseau de transport en commun dès 2026.
« Nancy se situe à la pointe de l’innovation. Nous allons être la première métropole au monde à faire d’Urbanloop un mode de transport de la vie quotidienne des habitants » s’est félicité, Mathieu Klein, maire de la Cité des ducs de Lorraine, à l’occasion de la présentation du nouveau design des capsules Urbanloop sur la place Stanislas.
La première ligne équipée des capsules Urbanloop permettra de relier un parking de transit installé au nord de la commune de Maxéville, avec la nouvelle cité judiciaire de Nancy, sur la friche Alstom, à moins de 3 km. Selon Christophe Choserot, vice-président à la recherche et à l’innovation de la commune et maire de Maxéville, son développement coûtera « entre 10 et 20 millions d’euros » à la commune de Nancy. Et il comprend la création de voies piétonnes et cyclables sur les voies ferrées inutilisées.
Le plan de financement de cette première ligne prévoit une contribution de 5 M€ de la Métropole du Grand Nancy, 5 M€ de la Région Grand Est et 10 M€ d’appuis (à définir) de l’Etat, de l’Union européenne ou de partenaires privés. Les élus du Grand Nancy vont délibérer sur le projet en septembre prochain. Cependant, grâce à un engagement financier de la Région, en appui aux projets inscrits au Contrat métropolitain de relance et de transition écologique du Grand Nancy (signé le 12 janvier 2022) une première subvention d’investissement d’un montant de 5 millions d’euros a été sécurisée.
En 2021, le projet a établi un record mondial d’économies d’énergie pour un véhicule autonome sur rails. En phase expérimentale à Tomblaine dans le département de Meurthe-et-Moselle, la capsule a parcouru sur une voie tracée, une distance d’un kilomètre avec une consommation d’énergie de fabrication de 0,05 kWh (l’équivalent de 0,47 centime d’euro par kilomètre à 52 km/h).
Avant d’être déployé à Nancy, les capsules d’Urbanloop entreront en service lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. Une boucle de 2,2 km desservira trois stations grâce à dix véhicules pour un débit maximum de 220 personnes par heure. Elle reliera le vélodrome olympique et la piste de BMX olympique au stade Nautique de l’île de loisirs de Montigny-le-Bretonneux. Pour Jean-Philippe Mangeot, directeur de la SAS Urbanloop, ce sera l’occasion de « tester le mode de transport (d’Urbanloop) auprès du public et d’avoir des retours » pour d’éventuelles mises au point.