À Lyon, une journée d’intégration avec frayeur
Les nouveaux apprenants de l’Idrac, une école de commerce de la ville lyonnaise, ont été soumis à une attaque terroriste factice. L’épisode censé selon la direction, aguerrir les futurs chefs d’entreprise n’a pas fait rire tout le monde.
Les nouveaux étudiants de l’Idrac business school se souviendront sans doute longtemps de leur première dans cette école de commerce. Ils ont en effet eu droit à une scène digne de celles habituellement contenues dans les films d’action policière, le jeudi 15 septembre dernier.
Alors qu’ils étaient réunis en amphithéâtre dans le cadre de la journée d’intégration, les apprenants voient débarquer deux individus encagoulés avec des armes à la main. S’ensuivent des injonctions et autres menaces de s’exécuter au risque de se faire tirer dessus.
Simulation d’attaque
Attaque terroriste ? Prise d’otage ? Règlement de compte ? Les interrogations se bousculent dans la tête de plusieurs étudiants, les plus enclins à la peur notamment. D’autant que quelques instants plus tôt, une alerte retentissait dans le campus à propos de la présence d’un certain nombre d’assaillants sur les lieux.
La scène aura duré cinq minutes, selon la direction, avant que cette dernière ne révèle qu’il s’agit en réalité d’un créneau de simulation d’attaque terroriste. Censé mettre les étudiants en situation réelle, l’exercice a été organisé en partenariat avec un prestataire habitué à la manœuvre, à en croire des informations obtenues de l’école par ActuLyon.
Surtout, ce ne serait pas la première que l’Idrac s’emploie à ce genre de manœuvre dit pédagogique vis-à-vis des apprenants. « L’idée était de confronter les étudiants à l’incertitude. Ce genre d’atelier fait partie du cursus des futurs cadres ou dirigeants d’entreprises engagés dans un cycle master », a ainsi justifié Jean-Charles Ogier, gérant et fondateur du prestataire EO2000 au micro de BFM Lyon.
Grincements de dents
Les étudiants auraient d’ailleurs dû se douter de quelque chose. Puisque tous avaient été invités à délester de leur téléphone portable avant d’accéder à l’amphi. L’école avait par ailleurs indiqué en amont aux apprenants, via mail, qu’une journée d’intégration exceptionnelle leur sera réservée.
Malgré tout cela, beaucoup ont été pris de surprise. L’exercice fait depuis grincer des dents. Notamment dans le rang des étudiants pris de panique sur le coup. D’aucuns ont même dénoncé un épisode traumatisant qu’ils ne souhaitent plus jamais revivre.
Les responsables se défendent en tout cas d’avoir voulu mettre les étudiants en danger.