L’acte de défiance d’une militante porno à la mairie de Paris
Icy Diamond, travailleuse du sexe de 22 ans, s’est gaussée dans une publication sur les réseaux sociaux, d’avoir pratiqué une relation sexuelle tarifée dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville parisien afin de protester contre le peu d’égard de la municipalité envers sa corporation.
Aucun élément ne permet de l’étayer en dehors d’une vidéo destinée aux abonnés de la plateforme de contenus pornographiques Onlyfans de l’intéressée. Pour autant, la perspective d’une telle initiative ne laisse personne indifférent.
Elle met en exergue une escort transgenre, Icy Diamond, vraisemblablement auteure d’une scène pornographique dans l’enceinte de la mairie de Paris. « J’ai vu un client au sein de l’Hôtel de Ville et j’ai filmé ma fellation dans les toilettes », indique-t-elle au micro de BFMTV.
« Acte militant »
La scène se serait déroulée le 11 mars dernier en marge de la Nuit des Fiertés, événement traditionnellement organisé par l’association Mag Jeunes LGBT+ afin de lever des fonds au bénéfice des membres de cette communauté. Parmi les participants figurait notamment Icy Diamond qui aurait profité de l’occasion pour faire profiter de ses services sexuels à une personne.
« Comment j’ai réussi à transformer l’Hôtel de Ville de Paris en strip-club et bordel géant. J’ai bien pompé dans les toilettes en tout cas », a-t-elle écrit le 14 mars sur des photos d’elle en positions suggestives publiées sur les réseaux sociaux. Avec des remerciements ironiques adressés à l‘édile Anne Hidalgo.
Cette dernière aurait en effet motivé son acte à travers la politique de la mairie envers les travailleuses du sexe. « Les arrêtés municipaux anti-camionnettes aux bois de Boulogne (haut lieu de la prostitution en France), les procès-verbaux distribués aux travailleuses de ruche nous repousse dans la clandestinité », accuse-t-elle auprès de BFMTV.
… et polémique
Des accusations rejetées par la mairie accablée de toutes parts par l’initiative d’Icy Diamond. De nombreux internautes reprochant à Anne Hidalgo d’avoir transformé la mairie en un lieu de débauche.
Mais les responsables excluent toute responsabilité dans le choix des participants à la désormais fameuse Nuit des Fiertés. « La soirée était ouverte au public muni de billets achetés sur Internet », indique une source contactée par Le Parisien.
Difficile de s’assurer de l’authenticité de la vidéo polémique, mais l’Hôtel de Ville de Paris se réserve toutefois le droit de prendre des mesures judiciaires. Quant au Syndicat du travail sexuel (Strass) dont fait partie Icy Diamond, il rejoint les revendications de l’escort tout en regrettant la méthode employée.