Le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses pris pour cible par des émeutiers
Vincent Jeanbrun a vu sa maison incendier dans la nuit du samedi à dimanche en son absence. Sa femme et ses enfants présents sur place au moment des faits, ont été transportés à l’hôpital pour des soins.
Nuit d’horreur à Val-de-Marne. Le domicile de l’édile L’Haÿ-les-Rose, Vincent Jeanbrun, a été mis à feu aux environs de 1h30 du matin entre samedi et dimanche.
Alors que le maire se trouvait à l’hôtel de Ville, une bande de personnes dont les identités et le nombre restent non-identifiés, s’en est pris à sa maison à l’aide d’un véhicule bélier incendié. Sa famille, dont la femme et deux enfants de bas âge (cinq et sept ans) présents sur les lieux au moment des faits, a tenté de s’enfuir par-derrière.
Mais les agresseurs s’en sont pris à eux à l’aide de tirs de mortiers, selon plusieurs témoignages concordants. Ensanglantés suite à des blessures, ils ont été par la suite transportés à l’hôpital pour des soins appropriés.
Horreur et ignominie
« Je n’ai pas assez de mots pour décrire mon émotion face à l’horreur de cette nuit », a indiqué Vincent Jeanbrun dans un communiqué relatant l’agression publié sur les réseaux sociaux. Il a par ailleurs déploré le « franchissement d’un cap de l’horreur et de l’ignominie ».
Les faits se déroulent dans un contexte tension persistante en France. L’ensemble du pays est en effet livré à des scènes de violences urbaines depuis la mort de Nahel, jeune de 17 ans, tué par un policier en service à Nanterre pour refus d’obtempérer, mardi 27 juin.
Plusieurs symboles de l’État sont visés alors que les forces de l’ordre tente de contenir la furie des manifestants. Vincent Jeanbrun, élu du parti Les Républicains, avait d’ailleurs barricadé la mairie, le 30 juin dernier pour parer à toute menace.
Consternation générale
« Qu’attend le gouvernement pour déclarer un état d’urgence ? », avait-il demandé sur Twitter. L’exécutif a tenu à le rassurer ce dimanche dès les premières de l’incident, dépêchant notamment la Première ministre Élisabeth Borne sur les lieux du drame ce dimanche matin.
Plusieurs responsables politiques, toutes tendances confondues, ont condamné cette attaque. L’Association des maires de France (AMF) a elle, appelé à la mobilisation, ses membres promettant de poursuite leur mission de service de la République.
Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat.