Un McDonald’s va fermer boutique à Toulouse, exaspéré par les trafics de drogue
La chaîne de fast-food américaine du quartier Jeanne d’Arc devrait définitivement fermer le 30 novembre prochain en raison du climat d’insécurité régnant dans cette localité gangrenée par les trafiquants de drogue.
Après huit ans d’existence, le McDonald’s situé en face de la station de métro du quartier Jeanne d’Arc, à Toulouse, va mettre la clé sous la porte, selon des informations de plusieurs journaux français, dont Le Parisien.
L’on pourrait penser à une décision motivée par le contexte socioéconomique toujours délétère dans l’Hexagone en raison de la montée des prix notamment. Il n’en est pourtant rien. La chaîne de restauration rapide baisse le rideau pour une tout autre raison, mais non moins inquiétante : le trafic de drogue.
Les trois dernières années ont marqué une montée en puissance de ce fléau à Jeanne d’Arc, mettant habitants et autres usagers dans l’insécurité. Il s’agit pour le McDonald’s, d’une situation extrêmement préoccupante.
Un QG malgré lui
Ce fast-food est en effet devenu malgré lui, une sorte de quartier général du trafic. Les acteurs n’hésitant pas à s’y introduire afin de se livrer à une activité désormais connue de tous dans la zone.
Divers employés font ainsi état de drogue planquée dans les toilettes. « Ils ont même démonté les luminaires », témoigne une personne dans les colonnes de La Dépêche. « C’est un système bien rodé », abonde un serveur cité par Le Parisien.
En cause, des jeunes présentés comme étant la plupart du temps mineurs, sans-papiers et manifestement pas inquiets de tremper dans ce trafic. Des opérations de fouille sont à cet effet régulièrement organisées à leur encontre, sans résultat probant. Même si une quarantaine de personnes ont été appréhendées depuis septembre.
Impuissance des pouvoirs publics
La situation fait peser un climat tendu dans le quartier. D’autant que les rixes, parfois impliquant des armes blanches, sont également monnaie courante. Face à cette situation, les pouvoirs publics semblent sans solution.
« On fait ce qu’on peut pour juguler le trafic, mais on se sent impuissant », confie un policier municipal à La Dépêche. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, indique pour sa part au Parisien, avoir sollicité mi-septembre avec d’autres élus locaux, la mise d’un plan national destiné à juguler le trafic de drogue.
En attendant, la situation fait tarir les recettes des commerces qui peinent encore à se relever des casses intervenues dans le cadre de la réforme des retraites.