Nouvelle augmentation du passe Navigo

Le conseil régional a validé, ce mercredi 11 décembre, le budget 2025 d’Île-de-France Mobilités (IDFM). Deux mesures phares marquent ce plan : l’instauration d’un tarif unique pour les tickets et l’augmentation du pass Navigo. De quoi redessiner les coûts des transports franciliens. 

Un tarif unique pour simplifier les trajets 

Le prix des trajets sera uniformisé. Il sera de 2,50 euros pour les trains, RER et métros, et 2 euros pour les bus et tramways dès 2025, quelle que soit la distance parcourue. Cette réforme, qui vise à simplifier et rendre plus attractifs les transports, devrait coûter 30 millions d’euros à IDFM sur un total de 4 milliards de recettes annuelles générées par la vente des titres de transport. 

La présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, mise sur une hausse de fréquentation des réseaux pour compenser ce coût. Ce tarif unique pourrait notamment bénéficier aux usagers effectuant de longs trajets avec de multiples correspondances. 

Hausse du Navigo pour financer les investissements 

Cette réforme s’accompagne cependant d’une augmentation de 2,8 % du passe Navigo, qui passera de 86,40 à 88,80 euros par mois en 2025. La hausse, prévue dans un accord entre IDFM et l’État, s’inscrit dans une trajectoire d’évolution des tarifs limitée à l’inflation +1 % jusqu’en 2031. Malgré cette limitation, le coût du Navigo pourrait atteindre entre 93 et 98 euros d’ici 2028, selon les projections des groupes de gauche régionaux. 

Ces derniers critiquent une réforme déséquilibrée. Pour eux, l’augmentation des abonnements Navigo et Imagine R (destiné aux scolaires et étudiants) finance en partie le tarif unique. « Ce que Valérie Pécresse donne d’une main, elle le reprend de l’autre », dénoncent-ils. 

Des investissements massifs pour le réseau 

Le budget 2025 prévoit également un investissement de 3,7 milliards d’euros, destiné notamment à l’arrivée des nouveaux métros MF19, dont les premières rames équiperont la ligne 10 dès l’année prochaine. Par ailleurs, IDFM consacrera 12,9 milliards d’euros au fonctionnement du réseau, dont une large part servira à rémunérer la RATP et la SNCF, les principaux opérateurs. 

Valérie Pécresse a salué la maîtrise des coûts liés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui n’ont laissé « aucune dette » sur leur passage. 

IDFM espère attirer de nouveaux usagers avec cette réforme majeure et répondre aux enjeux de modernisation des infrastructures, tout en suscitant des débats sur l’équité des financements. 

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