Paris s’inquiète de la facture des JO

Alors que les Jeux paralympiques de PyeongChang se sont terminés, avec une facture plus lourde que prévue, Paris s’inquiète à son tour pour l’addition de 2024

Alors que la maire Anne Hidalgo se réjouit de la nomination de Paris pour accueillir les Jeux Olympiques de 2024, certains spécialistes tirent la sonnette d’alarme. En effet, depuis l’annonce de l’événement, nombreux sont les Français s’inquiétant du revers de la médaille. Et pour cause.

En reprenant l’histoire des villes hôtes, aucune n’a respecté le budget initialement fixé. Parmi les exemples les plus marquants, celui de la Grèce : Jacques Rogue, président du comité international olympique avait expliqué que « 2% à 3% de dette extérieure du pays a augmenté en raison du coût des jeux ».

Plus impressionnant encore, les jeux de Pékin et de Sotchi, avec un coût de près de 40 milliards d’euros. En 2012, les jeux de Londres ont également connu le même problème. Plus récemment, les organisateurs des JO de Rio, n’ayant guère fait mieux.

La ville de Paris s’est fixée un objectif à ne pas dépasser : 6,8 milliards d’euros prévus par l’Etat. L’inspection des finances relève certaines bêtes noires et insiste sur le fait que le risque de dérapage budgétaire soit plus que possible. Certaines infrastructures s’en trouvent même menacées, comme le centre nautique initialement prévu aux abords du Stade de France, afin de recevoir toutes les épreuves de natation. Un coût initial de 130 millions d’euros qui pourrait doubler.

Un rapport commandé par le gouvernement souligne les prévisions irréalistes de coûts et de délais promis par les organisateurs. Le document expose clairement le problème des infrastructures : « Il existe de réels risques à la fois de non-réalisation dans des délais de certains équipements mais aussi de surcoûts importants ». Ce document fait ici allusion au village Olympique, trop proche d’une zone archéologique « susceptible de receler des vestiges ».

Quant à la question que tout le monde se pose : le peuple français est-il pris en considération dans tout cela ? « Ce débat est entre initiés et pas du tout avec le peuple. Tout simplement parce que l’on a refusé de faire une consultation populaire dès le début. On savait que le résultat serait négatif. Qui aura la responsabilisé d’annoncer les coûts réels et qui endossera la responsabilité ? », souffle Armand de Rendingers, spécialiste du mouvement olympique.

La version finale du projet doit être remise en juin prochain au Comité International Olympique.

 

 

 

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