Condé-sur-Sarthe : La CGT Pénitentiaire appelle à bloquer les prisons de France dès demain

Les syndicats de surveillants de prison, à leur tête la CGT Pénitentiaire, appellent au blocage des établissements pénitentiaires de France dès ce mercredi 6 mars, en soutien à leurs collègues poignardés par un détenu radicalisé de la prison de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon (Orne). Pour eux c’est l’agression de trop.

Les établissements d’outre-mer également concernés

Les syndicats de surveillants de prison ont décidé de bloquer tous les établissements pénitentiaires dès ce mercredi 6 mars 2019, en soutien à leurs collègues poignardés ce mardi par un détenu radicalisé de la maison centrale de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon (Orne). « Dès demain, on appelle à bloquer tous les établissements et on repart sur nos plateformes revendicatives », a indiqué Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Pénitentiaire, premier syndicat chez les surveillants de prison. Cet après-midi, la CGT Pénitentiaire a également appelé à des actions de mobilisation dans toutes les prisons du pays. « La CGT Pénitentiaire appelle l’ensemble des établissements de métropole et d’outre-mer à entrer dans l’action dès demain par solidarité à nos collègues Condéens », peut-on lire dans le communiqué publié dans la presse. Les syndicats pensent aussi qu’il est grand temps de doter les surveillants pénitentiaires d’équipements adéquats et de leur offrir la protection dont ils ont besoin pour mieux exercer leur métier, ô combien périlleux.

Une attaque qui en rappelle une autre

La CGT Pénitentiaire a ajouté que l’attaque de Condé-sur-Sarthe, « rappelle très fortement les événements de janvier 2018 ». Le 11 janvier 2018, en effet, un détenu djihadiste avait agressé un surveillant de Vendin-le-Vieil. L’attaque avait conduit à trois semaines de protestations des syndicats de surveillants. Ce mardi, une autre attaque a eu lieu dans l’unité de vie familiale (UVF) de la prison de Condé-sur-Sarthe. Un détenu radicalisé en 2010 a poignardé deux surveillants qui venaient lui signifier que son week-end avec sa famille était terminé. Selon les premiers témoignages, le détenu se serait jeté sur les surveillants pénitentiaires en criant Allah Akbar. Il entendait, dit-on, venger Chérif Chekatt, un individu mis en cause dans l’attentat de Strasbourg du 12 décembre 2018. L’un des gardes a été touché à l’abdomen et à la tête, l’autre au visage et au dos. Grièvement blessée lors de l’assaut du Raid, la compagne du détenu est décédée dès suite de ses blessures.

 

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