Saint-Saulve : Trois nouvelles offres de reprise d’Ascoval déposées lundi

Grille de l'usine Ascoval

Selon Bercy, trois nouvelles offres pour la reprise d’Ascoval ont été déposées le lundi 25 mars sur le bureau des organes en charge de la procédure. Ces offres seront étudiées par le tribunal de grande instance de Strasbourg qui devrait se prononcer dans un court délai, peut-être d’ici courant mai.

Trois offres de reprise et deux marques d’interêt

Le personnel d’Ascoval entrevoit à nouveau une lueur d’espoir. Un mois après le désistement du groupe franco-belge Altifort, trois nouvelles offres de reprise ont été formulées pour l’aciérie de Saint-Saulve (Nord), a indiqué Bercy le lundi 25 mars. Parmi les trois offres, deux sont jugées particulièrement crédibles. Il s’agit de celles déposées par le sidérurgiste britannique British Steel et le spécialiste italien des aciers spéciaux Calvi Networks. Ces groupes proposent une reprise totale des activités d’Ascoval et de ses 281 salariés. A l’opposé, le troisième repreneur, Secufund Industry emmené par l’ancien patron d’Ascometal Franck Supplisson, prévoit une reprise partielle des salariés et une modification de l’activité. A ces trois offres, il faut ajouter deux marques d’intérêt de la part de l’industriel Pascal Cochez et d’un groupe hollandais qui demande plus de temps pour étudier le dossier.

Un délai oui, mais qui ne dépassent pas 4 semaines

Pour Nacim Bardi, délégué syndical CGT, toutes ces offres de reprise sont cohérentes. Mais « Il va maintenant falloir qu’ils soient présentés au tribunal de façon complète, autant en termes commercial, industriel que financier » a-t-il commenté. D’après une source proche du dossier, le tribunal de grande instance de Strasbourg devrait se prononcer très rapidement. Mais il pourrait solliciter un délai supplémentaire, peut-être jusqu’à mi-mai, pour statuer. Ce n’est pas mauvais en soi de demander un peu plus de temps, mais le personnel d’Ascoval aimerait que la prolongation du délai ne dépasse pas quatre semaines car « Les salariés n’en peuvent plus, ils ne veulent plus vivre dans l’incertitude », fait savoir Nacim Bardi.

Bercy très optimiste pour la suite

Lors d’un déplacement dans le Pas-de-Calais ce lundi, la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher s’est réjouie qu’« Aujourd’hui, il y a des gens très sérieux, c’est un beau signal pour les 280 salariés du site et les familles qui sont derrière ». Toutefois elle a invité les bénéficiaires de cette reprise à ne pas vendre « la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! ». En effet, Agnès Pannier-Runacher a encore en tête le fiasco de la première reprise initiée par le groupe franco-belge Altifort. Ce dernier s’était retiré au dernier moment, faute d’avoir réuni le financement nécessaire. Cette renonciation a été mal vécue par le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui n’a pas hésité à tacler Altifort. Malgré tout, Bercy est convaincu que « L’Etat, la région des Hauts-de-France et les collectivités locales vont travailler rapidement avec l’administrateur judiciaire pour permettre à ces offres préliminaires de devenir des offres fermes ».

 

 

 

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