Val-d’Oise : 200 poules tuées dans un incendie à la Ferme des Vallées à Auvers-sur-Oise

Des poules au plumage noir dans un élevage

 

Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août, à Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise), un violent incendié a tué au moins 200 poules dans une importante ferme de 5000 têtes. Le feu a également détruit du matériel agricole, des bâtiments et quelques réserves de nourriture. Les sapeurs-pompiers ont toutefois limité les dégâts.

Les pompiers ont combattu le feu toute la nuit

Un incendie s’est déclaré dans la Ferme des Vallées, à Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise), dans la nuit du mardi au mercredi. Les flammes se sont très vites propagées dans cette propriété spécialisée dans l’élevage de volailles. Il est 2H42 quand les pompiers sont alertés. Onze engins, quatre lances et une cinquantaine de sapeurs sont dépêchés sur les lieux. À leur arrivée, ils constatent que le feu avait déjà presqu’emporté plusieurs bâtiments, qui font office de bureaux et dans lesquels sont stationnés plusieurs véhicules utilisés pour l’activité professionnelle de la ferme.

Durant toute la nuit, les pompiers vont lutter contre l’incendie pour en limiter les dégâts. C’est seulement au petit matin qu’ils réussissent à maîtriser complètement les flammes. A 10 heures ce mercredi, les pompiers s’affairent encore au milieu des bâtiments effondrés, éteignant les restes de foyers toujours fumants. Jusqu’à midi, un véhicule est resté sur place pour la surveillance. « On a beau arroser, il y a encore des fumerolles et le risque que l’incendie reprenne n’est pas totalement écarté », a expliqué l’un des pompiers. Malgré leur intervention, 200 des 5000 poules pondeuses de l’exploitation sont décédées, ayant souffert du dégagement de fumée.

« On n’a plus rien. Tout est parti »

L’incendie a détruit les hangars, dont il ne reste qu’un amas de tôles calcinées. Les locaux faisant office de bureaux et les engins agricoles de la ferme n’ont pas, non plus, échappé aux flammes voraces. Celles-ci ont coupé le système électrique, brûlé de l’argent liquide, les chéquiers, ordinateurs et livres de comptes. Les stocks de nourriture récoltés les années précédentes sont eux aussi partis en fumée ou rendus inutilisables. Les pompiers ont toutefois réussi à stopper la propagation du feu vers certains silos contenant du blé et de l’avoine.

À midi, Philippe Brard, dont la famille est propriétaire de la ferme depuis 1973, s’activait pour récupérer les produits n’ayant pas été détruits, afin de les stocker dans des camions réfrigérés. « On a beaucoup à faire. Il faut sauver ce qu’on peut sauver, je dois contacter les assurances et trouver une solution pour nourrir les volailles sinon elles risquent de mourir », soupire-t-il. Catherine, la sœur de Philippe, elle est plus dramatique : « On n’a plus rien. Tout est parti », a-t-elle déclaré dans un sanglot. Elle a tout de même trouvé de la force pour recenser les besoins immédiats : « On n’a plus de chambre froide, on a perdu notre camion frigorifique, les silos ont brûlé. L’urgent, c’est de récupérer de quoi nourrir les bêtes… Et aussi de quoi stocker, tout est parti. Tout est à refaire, à reconstruire… Tout. » se désole-t-elle.

Un appel au soutien lancé

L’origine de l’incendie reste à déterminer. Les agents de la cellule recherche des causes et circonstances incendie (Rcci) ont été mobilisés au cours de la journée pour débuter leurs investigations. En attendant de trouver réponse aux questions, un appel à l’aide  a été lancé par Sandrine Wilquinpluquet, directrice de cabinet de la maire (DVD) Isabelle Mézieres, qui s’est rendue sur les lieux du sinistre. « On va apporter un groupe électrogène, deux congélateurs et toute l’aide technique qu’on peut, a-t-elle promis. Ils ont vraiment besoin des autres, de leurs clients et des agriculteurs du Val-d’Oise, il faut lancer un appel à l’aide pour sauver cette entreprise familiale ». Elle assure qu’« Il faut les soutenir par tous les moyens ». Puis de faire cette invitation : « Dites bien que les distributeurs d’œufs sont toujours en marche et accessibles. Que les clients viennent les acheter vite. Ils vont avoir besoin d’argent. ». Aux agriculteurs, elle leur rappelle que « C’est une ferme bien connue, une institution » et qu’« il faut de l’entraide, de la solidarité entre tous pour les sauver, sinon la ferme est finie… »

Une cagnotte en ligne a été par ailleurs lancée pour soutenir l’exploitation après le sinistre. Jeudi matin, plus de 1 800 euros avaient déjà été récoltés.

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