Rhône : un chef japonais nouveau champion du monde de pâté en croûte
Un chef japonais a remporté le lundi 2 décembre le championnat du monde de pâté en croûte, qui s’est tenu dans le restaurant lyonnais Le Selcius. Il était en concurrence avec douze autres chefs venus du monde entier, dont deux Américains et deux Français.
La onzième édition du championnat mondial de pâté en croûte s’est déroulée le lundi 2 décembre, dans le restaurant lyonnais Le Selcius, dans le 2e arrondissement. La compétition a vu s’affronter treize chefs, dont deux Japonais, deux Américains et deux Français. C’est le chef japonais Osamu Tsukamoto du restaurant Cerulean Tower, à Tokyo, qui a remporté le premier prix. Il a impressionné le jury en présentant un « pâté croûte au foie gras et sang de canard challandais ». Le jury, composé cette année de 25 membres, était présidé par le chef triplement étoilé René Meilleur.
Deux Français sur le podium
On retrouvait dans la composition du chef Osamu Tsukamoto de l’épaule et de la gorge de porc, une cuisse de pintard, du foie de porc, du foie blond de volaille, un suprême de canard, de la pintade, du vin de porto, du cognac, de la figue et du raisin. Il devance sur le podium Hugo Detroz-Gabert, des Cocottes de Christian Constant à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), et Ange Lelièvre, de l’hôtel Georges-V à Paris.
Hugo Detroz-Gabert a proposé le « Dauphi’Noix » réalisé à partir de noix AOP de Grenoble, de canard des Dombes, de pigeonneau sélection Chapon Bressan, de ris de veau, de trompette de la mort, de vin de noix Bigallet et de sauge. Quant à Ange Lelièvre, il a concocté le « Gourmand », un pâté-croûte réalisé à partir de tête, de cœur, de poumons et de sang de porc. Sans omettre les pommes confites, la poitrine et l’échine de porc noir de Bigorre, l’épaule de cochon fermier ou encore la gelée et les foies de volaille.
Le Japon de plus en plus conquérant
Osamu Tsukamoto s’était déjà classé deuxième en 2017, seulement devancé par un autre Japonais, Chikara Yoshitomi. Contrairement à Osamu Tsukamoto, celui-ci officie à L’Ambroisie (Paris) de Bernard Pacaud, trois étoiles au Michelin, à Paris. Tout comme Hideyuki Kawamura de la Maison Lameloise, à Chagny en Saône-et-Loire, vainqueur en 2014. C’est donc la première fois dans le concours qu’un Japonais exerçant au Japon remporte le trophée. C’est aussi la deuxième fois qu’un étranger est sacré champion du monde, après Karen Torosyan de Bozar, à Bruxelles, en 2015. En 2018, c’était le traiteur de Divonne-les-Bains Daniel Gobet qui avait remporté la prestigieuse épreuve.
D’autres prix ont été décernés par le jury. Ce sont le Prix de la confrérie Mumm à Martin Vey, chef aux 2 Monts (Collonges-au-Mont-d’Or) pour son Foie Gras. Le Prix Espoir à David Le Quellec du Moulin Rouge pour son Pâté-croûte au canard de Challans au sang. Et le Prix de l’élégance à Wadim Aubert de Lastre sans Apostrophe (Paris) pour son Pâté-croûte de pigeonneau et foie gras de canard.