Covid-19 : les hôpitaux n’en peuvent plus en Ile-de-France

Sous la menace du variant britannique, la région voit affluer de plus en plus de patients dans les structures sanitaires. Conséquence : le taux d’occupation des lits est à son comble, au grand désarroi des professionnels de la santé qui espèrent des actions conséquentes de la part du gouvernement.

Les arrivées de malades du Coronavirus se multiplient dans les hôpitaux d’Ile-de-France. Les chiffres évoquent une moyenne inquiétante d’une admission en réanimation toutes les 12 minutes. Une situation d’autant plus anxiogène pour les acteurs de la santé que cela concerne des cas graves causés par le variant britannique. Conséquence : les patients se voient contraints de rester plus longtemps que la normale en observation (14 jours en moyenne). Cela impacte négativement les capacités d’accueil des centres sanitaires, aujourd’hui dans un seuil plus que critique, avec 90 % des lits occupés et 1 080 personnes en soin intensif.

Le gouvernement veut gagner du temps

Face à cette situation sanitaire inédite dans toute la France, le gouvernement a opté pour une double stratégie. Pour l’heure, il n’est pas question d’un reconfinement – même partiel comme c’est le cas à Dunkerque depuis quelques semaines – de la région. L’exécutif a décidé plus tôt d’accélérer la vaccination afin de prémunir le maximum de personnes. Le Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé vendredi dernier, un objectif de 25 000 doses pour le compte du week-end écoulé.

L’autre mesure concerne le désengorgement des hôpitaux à travers le transfert d’un certain nombre de malades vers d’autres régions du pays, comme ce fut le cas au printemps dernier. L’initiative qui pourrait concerner jusqu’à 400 personnes constituerait un soulagement pour une Ile-de-France qui abrite actuellement le tiers des hospitalisations françaises dues au Covid. Toutefois, des professionnels de la santé craignent un soulagement de courte durée, puisque la question centrale demeure la propagation de la maladie. Le désengorgement des hôpitaux risque de ne rien changer si le virus continue à circuler autant, avertissent les spécialistes. Ils relèvent également la nature complexe de la logistique inhérente à ce genre d’opération.

…pour éviter le confinement

Dans ces conditions, la seule alternative viable s’avère être un nouveau confinement. Mais le gouvernement se refuse à prendre une telle mesure pour l’instant. Et pour cause, les conséquences sociales et économiques pourraient être désastreuses pour une des plus grandes régions de France. Par ailleurs, la question n’est pas simple à trancher politiquement. La mairie de Paris est notamment opposée à un reconfinement les week-ends comme c’est actuellement le cas dans d’autres villes en situation sanitaire critique.

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