Covid-19 : Paris en proie aux fêtes sauvages
La capitale enregistre depuis peu des rassemblements monstres d’individus sans respect des gestes barrières toujours en vigueur malgré l’allègement progressif des restrictions sanitaires. Les autorités sont inquiètes à l’idée d’un reflux des contaminations.
La célèbre Place des invalides a été le théâtre de deux rassemblements nocturnes successifs entre jeudi 10 et samedi 12 juin dernier. Cela n’aurait suscité aucune inquiétude si ces attroupements n’avaient pas lieu en période de crise sanitaire. Mais les rassemblements dont il est question ici se font avec des foules impressionnantes qui plus est sans distanciation sociale ni port de masque. Autant de mesures encore en vigueur malgré le déconfinement entamé depuis fin mai et l’horizon prometteur, mais très aléatoire d’un avenir sans Covid.
L’opinion indignée
Ces images de personnes venues de milieux divers se jetant les uns sur les autres sans précaution ont fait le tour du web et profondément choqué l’opinion. Et pour cause, le Coronavirus prospère dans des milieux de grand rassemblement. Le facteur amplificateur des grandes foules de ce virus est à présent connu de tous après plus d’un an de crise sanitaire. Les autorités ne cessent de le marteler. Par ailleurs, même si la France voit depuis quelques semaines sa courbe de contamination baisser quotidiennement, la situation n’en reste pas moins précaire. Il suffit selon les professionnels de la santé, d’un rien pour faire repartir les contaminations à la hausse. Et l’objectif ultime d’une immunité collective par la vaccination reste à atteindre. C’est d’ailleurs pour tout cela que le port du masque en public reste de mise au moins jusqu’à fin juin.
Un mode opératoire difficile à cerner
Les auteurs de ces rassemblements, des jeunes pour la plupart, disent vouloir décompresser après ces derniers mois si périlleux pour certains. L’anxiété causée par la pandémie a tellement usé les esprits que les gens ont grandement soif de se lâcher et de faire la fête. Pour ce faire, ils se donnent rendez-vous en amont le plus souvent via les réseaux sociaux, dans un lieu public avant de débarquer là-bas tous en même temps. Au grand dam des forces de l’ordre qui se retrouvent très rapidement débordées.
Alors que de tels épisodes se multiplient à Paris et ailleurs dans le pays, l’enjeu pour les autorités est de pouvoir les anticiper afin de prendre des mesures dissuasives. Mais cela reste pour l’heure une gageure au regard de l’imprévisibilité des rassemblements.