Saleté de Paris, la faute à Anne Hidalgo ?

La question de la propreté de la capitale française a été récemment relancée par un sondage particulièrement accablant pour l’autorité municipale. Est-elle vraiment responsable de l’état d’insalubrité de la Ville ?

Pour l’immense majorité des habitants, Paris est sale et cela incombe sans aucun doute à la mairie. Cette conviction nourrie par l’apparition du hashtag #saccageparis en avril dernier – du nom de cette initiative citoyenne destinée à révéler la laideur de la capitale française – est désormais renforcée par un sondage. À l’initiative de plusieurs associations citoyennes dont l’Union Parisienne, l’Ifop a notamment interrogé les Parisiens sur l’état d’insalubrité de leur ville.

Les résultats révélés dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD) le 9 octobre sont on ne peut plus parlants. Au moins 8 personnes sur 10 estiment ainsi que Paris est sale. Soit un taux de 84%, pour 39% d’opinion extrême. C’est-à-dire que Paris est très sale selon ces derniers. Au nombre des endroits où le mécontentement se cristallise figurent les quartiers à forte densité humaine, dont les 18e, 19e, 9e et 10e arrondissements.

Un coupable désigné

Fait intéressant dans ce sondage, plus de 60% des personnes consultées en moyenne déclarent leur insatisfaction quant à la conduite des questions de civilité et de propreté de la ville par la mairie. Autant dire que pour les intéressés, l’autorité municipale incarnée par l’édile Anne Hidalgo ne joue pas convenablement son rôle.

Et pourtant, plus de moyens ont été alloués à la propreté par l’équipe dirigeante actuelle de la ville que par le passé. Les chiffres de la mairie font en effet état de plus de 500 millions d’euros annuellement consacrés à cette question depuis quatre ans. Soit presque le triple du budget par habitant de la municipalité de Madrid pour la même question, à en croire un comparatif réalisé par Franceinfo. La capitale espagnole offrant malgré cet écart considérable un meilleur visage que son homologue française.

Serpent de mer

C’est dire que la question de la salubrité à Paris dépasse le cadre financier. Et celui des personnes à la tête de la ville. Un reportage diffusé par Franceinfo sur son site internet révèle ainsi que cette problématique ne date pas du mandat d’Anne Hidalgo. Son prédécesseur Bertrand Delanoë y a été confronté, de même que Jacques Chirac dès les années 1970.

Alors, comment sortir de ce casse-tête permanent ? Il serait peut-être temps que chacun y mette un peu plus du sien, l’autorité locale ainsi que les habitants.

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