Strasbourg tente d’entraver le convoi de la liberté

Le mouvement converge vers la ville alsacienne où siège pour plusieurs jours le Parlement européen, après un week-end fortement chahuté à Paris. Mais les autorités sont décidées à lui barrer la route.

Après Paris, direction Strasbourg ? La capitale de l’Alsace pourrait bien être le prochain point de chute du convoi de la liberté. Les manifestants convergent en tout cas déjà vers la ville du nord de la France, ainsi que le rapportent plusieurs médias ce lundi. Une destination par défaut en lieu et place de Bruxelles entre-temps privilégié cette semaine, pour le symbole.

La capitale belge étant également celle de l’Europe, le convoi de la liberté aurait frappé un grand coup, en y campant pour égrener ses revendications. Mais cela risque d’être difficile désormais à cause de la situation sur place. Les autorités bruxelloises ont en effet pris les devants depuis ce week-end en interdisant toute manifestation dans la ville. À cela s’ajoute la multiplication des contrôles et autres inspections renforcées aux frontières afin d’éviter par ailleurs, d’avoir à connaître le chaos parisien.

Tension à Paris

La capitale française a connu un week-end très mouvementé à l’initiative du même convoi. Les manifestants disséminés dans plusieurs points stratégiques de la ville ont mis les forces de l’ordre à rude épreuve samedi. Avec un cortège de plus d’un millier de personnes ayant pris d’assaut les Champs-Élysées d’où la police détachée en masse a eu toutes les peines du monde à les déloger.

Au total, l’épisode parisien s’est soldé par plus de 330 personnes verbalisées et 54 arrestations selon Franceinfo. La police se croyait pourtant prémunie contre cette vague en déclarant dès jeudi 10 février, la manifestation non-autorisée, car ayant pour objectif de bloquer la ville. En vain manifestement, à voir à quel point l’autorité a été défiée.

Le Parlement européen en ligne de mire

À défaut de pouvoir rallier la Belgique, le convoi de la liberté entend donc rejoindre Strasbourg où se tient jusqu’au jeudi 17 février, une session du Parlement européen. L’objectif affiché par les protestataires serait de perturber cette grand-messe des eurodéputés. Mais comme ses homologues des autres villes, la préfecture strasbourgeoise a déclaré la manifestation illégale et menacé les contrevenants de sanctions.

Il n’est pas sûr cependant que cela suffise à refroidir ce mouvement de camionneurs parti de la capitale canadienne et qui essaime désormais sur tout le Vieux Continent avec comme principaux griefs : le pass vaccinal et la cherté de la vie.

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