Restrictions d’usages de l’eau : dans les Hautes-Pyrénées, l’OFB veille au grain

Arrosage de cultures

 

Depuis quelques jours, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) intensifie ses contrôles sur les restrictions d’usages de l’eau dans les Hautes-Pyrénées, après le passage du département en alerte renforcée. La « police de l’eau » a augmenté le nombre de ses patrouilles et les fait de nuit ainsi que pendant les weekends.

Partout en France, la sécheresse s’aggrave. Il n’y a presque plus de pluie et le niveau de nombreux cours d’eau baisse dangereusement. Pis, les petites rivières sont à sec dans certains départements comme les Hautes-Pyrénées. Sur ce territoire, les bassins de l’Adour et de Neste sont passés en alerte renforcée à la sécheresse, depuis le jeudi 11 août. Il s’agit du dernier niveau d’alerte avant de passer en situation de crise. Pour ne pas tomber dans cette catégorie, la préfecture a pris un arrêté jeudi 28 juillet afin de restreindre l’usage de l’eau dans les bassins concernés.

Des signalements et des vérifications à l’œil

Les restrictions concernent les entreprises comme les institutions et les particuliers. D’abord les particuleirs, qui n’ont plus le droit de laver leur voiture, d’arroser leur jardin et de remplir leur piscine à toute heure. Les mairies, elles, ne peuvent plus arroser leurs parterres de fleurs, ni les stades. Quant aux agriculteurs, les prélèvements leur sont interdits en rivière (sauf exception, comme pour les maraîchers) et réduits en nappe phréatique. Des mesures visiblement trop contraignantes et donc susceptibles d’être foulées au pied.

Pour vérifier que tout le monde les respecte, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a déployé plusieurs équipes sur le terrain. Ces groupes effectuent des contrôles auprès des particuliers, des collectivités, mais aussi des agriculteurs. Chaque jour, ils quadrillent le territoire pour procéder à des vérifications au plus près. S’il est facile de repérer les collectivités ou les particuliers qui n’appliquent pas les règles (par exemple des pelouses trop vertes), il s’avère en revanche plus compliqué quand il s’agit des agriculteurs.

De nombreuses infractions malgré les amendes

Pour ceux-là, les équipes de l’OFB se fient aux signalements afin de remonter à la source, c’est-à-dire à l’endroit où s’effectue le pompage de l’eau. Elles se confient aussi à leurs yeux aiguisés pour détecter une utilisation anormale de l’eau sur les cultures. Si c’est le cas, les agents vérifient la dérogation reçue par l’agriculteur. En cas d’infraction constatée, les inspecteurs de l’eau lancent une procédure judiciaire à son encontre. Cette action peut aboutir sur une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros. Les collectivités ou entreprises, elles, risquent jusqu’à 7 500 euros de pénalités.

Malgré leurs montants, ces sanctions financières n’échaudent guère certains contrevenants. Ils savent les peines encourues, mais préfèrent se mettre en situation infractionnelle pour pouvoir continuer à arroser convenablement leurs cultures. C’est pourquoi, l’OFB peut constater une dizaine d’infractions aux restrictions tous les jours dans une même zone. Face à cette situation, l’organisme a décidé d’augmenter le nombre de patrouilles sur l’ensemble du territoire des Hautes-Pyrénées pour faire respecter la réglementation en vigueur. Ses équipes vont également patrouiller de jour comme de nuit, la semaine et les weekends.

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