L’avenir incertain du Tour de la Provence

La prochaine édition de la compétition provençale n’est toujours pas inscrite au calendrier UCI. Pire, sa directrice adjointe Marion Rousse vient de claquer la porte pour des raisons floues. La situation illustre le grand malaise autour de cette course créée en 2016 seulement.

Le Tour de la Provence va-t-il se tenir en 2023 ? La compétition dont la huitième édition est censée se dérouler en février prochain comme c’est de coutume depuis sa création il y a six ans, n’a toujours pas de calendrier officiel. En cause, de ses démêlées avec la direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) de la Ligue nationale de cyclisme sur fond d’errements financiers.

Des soucis finances seraient également au cœur du départ de la direction adjointe de la course, Marion Rousse, à en croire des informations du journal L’Équipe. Ce dernier indique notamment que l’ancienne championne de France nommée en 2019, réclame au directeur du Tour Pierre-Maurice Courtade, deux ans de rémunération.

Conflits judiciaires ?

Lasse de réclamer son dû, la directrice du Tour de France des Femmes voudrait désormais faire intervenir la justice, toujours selon le journal sportif. L’information dévoilée samedi 3 décembre a fait réagir Pierre-Maurice Courtade qui indique que la situation contractuelle de Marion Rousse était arrivée à terme depuis juin.

Il n’a pas dit un mot sur la menace judiciaire évoquée par L’Équipe. Une démarche désormais également envisagée par d’autres prestataires dont les identités n’ont pas été révélées, à en croire le journal.

Courtade serait par ailleurs financièrement en mauvaise posture par rapport à Corsicom appartenant au Sporting club de Bastia, toujours selon L’Équipe. Cette structure marketing reprocherait en effet au directeur du Tour de la Provence de lui avoir laissé une facture impayée d’un montant non-précisé en relation avec l’Isula Race, co-organisée en octobre 2021. Le double-champion du monde Julian Alaphilippe y était notamment en invité de marque.

En quête de repreneur

C’est dire que le futur de cette course pourtant intégrée à l’UCI ProSeries – le deuxième niveau du cyclisme international – s’inscrit plus que jamais en pointillés. Mais son patron reste confiant quant à sa victoire sur la DNCG.

Il aurait même dans l’idée de vendre la compétition afin de rentrer ses frais. L’Équipe indique que à cet effet que la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA CGM) aurait d’ores et déjà manifesté un intérêt. Un armateur basé à Marseille pour sauvegarder le Tour de la Provence ?

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