Saint-Étienne : Edgardo Greco, l’ex-mafieux italien recherché qui a trompé son monde pendant 16 ans

L’homme de 63 ans a été appréhendé par la police, jeudi 2 février, dans un quartier de Saint-Étienne où il résidait incognito, après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité en Italie pour de multiples meurtres.

Tapé Paolo Dimitrio dans un moteur de recherche et les résultats vous renverront désormais à coup sûr vers des contenus relatifs à un sexagénaire, membre de la mafia calabraise, arrêté par la police française dans un quartier de Saint-Étienne.

Et pourtant, ce même individu s’est joué de tout le monde dans cette ville au cours des 16 dernières années, grâce notamment à ce nom qui n’est en réalité pas un vrai. Edgardo Greco comme il se nomme en réalité, y a même créé un restaurant, le Caffé Rossini Ristorante, après avoir travaillé dans plusieurs autres, surplace.

Apparitions médiatiques

Fort de sa proximité avec les Stéphanois, Edgardo Greco alias « Rocco » s’était même fendu d’une apparition dans la presse, à travers le journal Le Progrès. Ce quotidien régional lui avait en effet consacré un article en juillet 2021 au lendemain du lancement de son restaurant.

« Paolo Dimitrio ouvre le restaurant italien de ses rêves », indiquait le titre de l’article dans lequel le pizzaïolo vantait son expertise culinaire avec la promesse « d’une cuisine italienne élaborée, uniquement avec du frais et du fait-maison« .

Deux ans plus tôt, c’est dans les colonnes du magazine Lyon People que Rocco apparaissait dans le cadre d’un reportage sur le Ness, resto italien du 6e arrondissement près du Boulevard des Brotteaux, fermé depuis.

Criminel recherché

Personne ne pouvait alors se douter qu’il s’agissait d’un criminel recherché. Un personnage dangereux soupçonné d’appartenir à la mafia calabraise et coupable de deux homicides et d’une tentative de meurtre par la justice italienne en 20O6. Une condamnation pour la réclusion criminelle à perpétuité avait alors été prononcée à son encontre, avant sa fuite du territoire italien.

« C’était un mec adorable », témoigne d’ailleurs aujourd’hui, non sans une certaine stupéfaction quant à cette actualité, Christine Di Litta, ancienne propriétaire du Ness au sujet de Dimitrio dans les colonnes du site d’information ActuLyon.

Interpol qui avait émis un mandat d’arrêt international contre lui depuis 2016 s’est félicité de cette arrestation intervenue grâce à la collaboration entre les polices française et italienne. Une issue rendue possible à travers l’analyse des photos de l’intéressé apparu dans la presse.

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