Marseille : Au-delà de la polémique autour d’un possible affichage de « Paris 2024 » au Vélodrome

La perspective de voir placarder sur la façade de leur principal stade de football, le nom de la capitale française en marge des Jeux olympiques de Paris, inquiète Marseille. C’est le reflet d’une rivalité exacerbée ces dernières années.

La mention « Paris 2024 » affichée au stade Vélodrome de Marseille ? C’est non pour certains Marseillais, même si cela participe d’une campagne nationale destinée à rehausser avant tout l’image de la France à travers les Jeux olympiques de 2024.

C’est en tout cas ce qu’a fait savoir l’adjointe au maire de la ville phocéenne, Samia Ghali, dans une lettre adressée à Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO (Cojo), début juillet.

«Le Vélodrome est le temple du football à Marseille, avec son club historique. Apposer Paris sur le stade serait très mal vécu par les Marseillaises et les Marseillais», a indiqué l’élue socialiste.

Rivalité accrue

Cette sortie de l’une des principales autorités de la ville témoigne d’un malaise général. Plusieurs notables se sont en effet inquiétés de la perspective de voir le Vélodrome aux couleurs de Paris. Une inquiétude émanant de la rivalité existante entre les deux villes, notamment sur le plan footballistique.

L’Olympique de Marseille (OM) se prévaut d’être le seul club du foot français détenteur d’une Ligue des champions, reine des compétitions européennes, fort de sa victoire contre les Italiens de l’AC Milan lors de la saison 1992-1993. Quant au PSG, il symbolise l’écurie des strass et paillettes depuis son rachat par Qatar Sports Investments (QSI) EN 2011.

Le match opposant les deux équipes, surnommé « le Classico », tire d’ailleurs son origine dans cette rivalité quelque peu exacerbée par les médias.

Vaine polémique ?

C’est d’autant plus intense que des joueurs ayant supposément des affiliations avec l’un ou l’autre des deux clubs subissent la foudre des supporters une fois passée sous leurs nouvelles couleurs. Le dernier exemple en date concerne le défenseur central Lucas Hernandez.

Transféré au PSG cet été en provenance du Bayern Munich, il s’est vu rappeler son allégeance historique à l’OM, sa ville de naissance, par une frange importante des supporters parisiens. « J’ai eu des propos maladroits sur l’OM et le fait que je ne jouerais jamais au PSG « , a-t-il notamment tempéré il y a quelques semaines.

Un événement d’envergure aussi nationale que les JO devrait-il pâtir de l’animosité entre les deux villes ? La question reste posée, même si les responsables de la compétition ont indiqué l’affichage de Paris au Vélodrome n’était pas une obligation.

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