De Beers : l’hypothèse d’une grève s’éloigne à Venetia

De Beers se dit confiant sur l’issue des négociations avec les travailleurs de sa mine de Venetia, qui menacent de rentrer en grève s’ils n’obtenaient pas une hausse de salaire de 9%. Le groupe minier cherche à conclure un accord salarial de cinq ans afin d’assurer les activités sur ce site souterrain nouvellement ouvert.

Le National Union of Mineworkers (NUM), le plus grand syndicat de mineurs d’Afrique du Sud, a annoncé mardi 5 septembre son intention de rentrer en grève à la mine Venetia, après l’échec des négociations salariales avec la compagnie De Beers. Il réclame une augmentation de salaire de 9 %, tandis que le groupe minier propose une hausse de 6 %.

Une rencontre sous l’égide du médiateur

Pour trouver une solution, De Beers a rencontré mercredi dernier les représentants de NUM, sous l’égide de la Commission pour la conciliation, la médiation et l’arbitrage (CCMA), un organisme statutaire chargé de la médiation des conflits du travail en Afrique du Sud. Deux jours après, soit le vendredi 8 septembre, la filiale du conglomérat britannique Anglo American a déclaré être confiante quant à l’issue des négociations en cours.

Pour la conclusion d’un accord salarial de cinq ans

« Nous sommes convaincus que, grâce à un engagement continu avec le syndicat et nos employés, nous parviendrons à un accord durable avec le NUM », a indiqué De Beers dans un communiqué. Le groupe minier a confié qu’il cherchait à conclure un accord salarial de cinq ans avec les travailleurs de la mine de Venetia afin d’assurer une certitude opérationnelle dans le cadre de la transition à ciel ouvert vers l’exploitation souterraine.

Des conditions de marché difficiles

De Beers devrait également promettre une plus grande sécurité d’emploi au fur et à mesure de l’intensification des opérations souterraines à Venetia. La compagnie a tenu à préciser que le mouvement d’humeur des employés intervient dans un contexte difficile pour l’industrie du diamant. En effet, celle-ci fait face à des conditions de marché sévères qui impactent négativement les activités.

Signature d’un accord douloureux avec le Botswana

Ainsi, les revenus de De Beers au premier semestre ont diminué de plus de 60 % pour atteindre seulement 347 millions de dollars. Soit une baisse de 10% des recettes par rapport à la même période en 2022. Il faut également noter que la compagnie sud-africaine sort de la conclusion, en juillet dernier, d’un accord décennal douloureux avec le Botswana. Gaborone a arraché un partage équitable des diamants bruts (50%-50%), alors que De Beers prenait 75% de la production.

Première livraison de Venetia en août

Le président botswanais avait menacé de rompre le contrat de plusieurs décennies s’il n’obtenait pas gain de cause. Les experts du secteur pensent que le nouvel accord va réduire les bénéfices du groupe. Mais celui-ci mise sur la valeur du taillé pour les maintenir en haut. En outre, il faut relever que la menace de grève a lieu un mois après la première livraison de la mine souterraine Venetia. A terme, ce site devrait délivrer une production annuelle de 4 millions de carats. Ce qui correspond à 12 % de la production prévue pour 2023.

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