Un mécène sauve un joyau breton menacé d’abandon

Dans le Finistère, une petite commune reçoit une aide providentielle pour préserver son trésor culturel : un mécène franco-australien promet de léguer 800 000 euros pour restaurer l’enclos paroissial de Guimiliau. Ce joyau du XVIᵉ siècle est également candidat à une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Un coup de cœur inattendu

L’an dernier, un homme d’affaires franco-australien a découvert Guimiliau et son enclos paroissial lors d’un voyage en Bretagne. Fasciné par la beauté de ce monument religieux, il a ressenti une profonde connexion avec ce lieu. « Il a eu un véritable coup de cœur« , confie la maire, Nathalie Le Jeune.

L’enclos paroissial de Guimiliau est une œuvre exceptionnelle de l’art sacré breton. Composé d’une église, d’un calvaire sculpté et d’une chapelle funéraire, il illustre le savoir-faire des artisans bretons de l’époque.

Ému par la richesse historique de l’enclos, le mécène a décidé de faire un geste rare : léguer 800 000 euros pour sa restauration. Cet acte de générosité dépasse toutes les attentes de la commune, qui y voit une opportunité unique de préserver ce patrimoine et de renforcer sa candidature à l’Unesco.

Un trésor en quête de reconnaissance

Depuis plusieurs années, la Bretagne milite pour le classement de ses enclos paroissiaux au patrimoine mondial. Ces ensembles architecturaux, qui mêlent art et spiritualité, incarnent l’identité culturelle de la région. Le classement permettrait de garantir leur préservation et de les faire connaître à l’international.

À Guimiliau, cette ambition prend tout son sens. L’inscription à l’Unesco renforcerait l’attractivité du village et attirerait des visiteurs du monde entier, apportant un souffle nouveau à son économie locale.

Grâce au don du mécène, des travaux de grande envergure seront entrepris pour restaurer les éléments les plus fragiles de l’enclos. Le calvaire, orné de sculptures détaillées, et les portails de l’église, très endommagés, seront les premières priorités. Ces restaurations visent à préserver l’authenticité du site tout en facilitant son accès au public.

Une histoire de transmission et de solidarité

L’histoire de ce mécène illustre le pouvoir universel du patrimoine culturel. Bien qu’originaire d’un autre continent, il a été touché par l’histoire et la beauté d’un monument breton, démontrant ainsi que le patrimoine est un langage universel qui transcende les frontières.

Le geste de ce donateur pourrait inspirer d’autres initiatives similaires, en Bretagne et ailleurs. Il souligne l’importance d’une mobilisation collective pour préserver et transmettre les trésors du passé aux générations futures. Guimiliau, grâce à ce soutien providentiel, écrit une nouvelle page de son histoire.



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