Bleu nuit illumine Bordeaux de cinéma

Quand les étoiles rencontrent le 7e art, au cœur de l’été bordelais

Depuis ce lundi, la ville de Bordeaux vit au rythme de Bleu nuit, une initiative originale née de la collaboration entre le Festival international du film indépendant de Bordeaux (Fifib) et le cinéma Utopia. Cinéphiles passionnés, amateurs de grands classiques ou simplement promeneurs curieux, tous sont conviés à cette parenthèse enchantée où le cinéma s’invite en plein air, sous les étoiles, dans une ambiance estivale et festive.

Ce festival singulier mêle projections en salle et séances en extérieur, ponctuées de moments de convivialité autour de musique, de discussions et de grignotages. Bleu nuit offre ainsi une expérience cinématographique complète, à la fois immersive et accessible, dans des lieux atypiques et chargés d’histoire. Après cinq soirées de projections, l’événement s’achèvera ce vendredi 11 juillet, avec un dernier film à l’affiche à 20 heures.

Un programme ambitieux et raffiné

Loin de se contenter de classiques populaires, Bleu nuit s’inscrit dans une ligne éditoriale exigeante, entre avant-premières prestigieuses et œuvres issues des plus grands festivals internationaux. Dès le mardi 9 juillet, le public est invité à l’Utopia à 18 heures pour découvrir Dossier 137, le nouveau film de Dominik Moll. Avec Léa Drucker dans le rôle principal, l’intrigue suit une enquêtrice de l’IGPN, dans un thriller engagé et tendu.

La soirée se poursuit au collège Fieffé, un lieu chargé de charme reconverti le temps du festival en cinéma à ciel ouvert. À 22 heures, place à Love Lies Bleeding, œuvre envoûtante de Rose Glass, portée par Kristen Stewart, dans un récit à la frontière du drame et du film noir.

Une immersion dans les regards du cinéma mondial avec Bleu nuit

Le mercredi 10 juillet, la programmation continue à l’Utopia avec Les Aigles de la République du réalisateur suédois Tarik Saleh, connu pour Le Caire confidentiel. Saleh explore ici les dessous du pouvoir et de l’appareil d’État à travers un thriller politique moderne. Le film sera suivi, en plein air, d’une projection des célèbres Beaux Gosses de Riad Sattouf. Cette comédie générationnelle, devenue culte, viendra offrir une touche d’humour tendre et décalé à cette deuxième soirée.

Jeudi, le festival continue sur la même lancée, avec la diffusion à 18 heures de Valeur sentimentale du Norvégien Joachim Trier, réalisateur reconnu pour son regard sensible sur les relations humaines. Le public retrouvera ensuite, à 22 heures, l’un de ses films les plus marquants, Oslo 31 août, plongée mélancolique dans la solitude et la rédemption d’un homme en quête de sens. Une soirée plus introspective, mais toujours portée par l’exigence artistique.

Un final cinématographique et vibrant

Le vendredi 11 juillet, Bleu nuit refermera sa parenthèse culturelle avec une dernière projection à l’Utopia. À 20 heures, le public découvrira L’Agent secret, avec Wagner Moura, l’acteur brésilien révélé dans la série Narcos. Un thriller d’espionnage haletant, qui vient clore le festival sur une note intense et spectaculaire.

Au-delà des projections, Bleu nuit séduit par sa capacité à fédérer un public large, dans une atmosphère conviviale et populaire. Le pari de sortir le cinéma de ses murs pour le mêler à la ville et à la saison estivale est réussi, tant dans l’organisation que dans la richesse de la programmation.

Accessibilité et convivialité au cœur du dispositif Bleu nuit

Avec des tarifs abordables (8 € en prévente, 5 € sur place), une billetterie en ligne simplifiée et des projections en plein air gratuites jusqu’à 21 heures, Bleu nuit mise sur l’accessibilité. La philosophie du festival repose sur une ouverture culturelle large, sans sacrifier la qualité. Il s’agit moins d’un événement élitiste que d’un moment partagé, où chacun peut découvrir, discuter et ressentir le cinéma autrement.