Chômage en Normandie : une stabilité fragile autour de 7,3 % fin 2025
La situation de l’emploi en Normandie évolue peu, mais reste sous surveillance. Selon les dernières données publiées par l’Insee ce vendredi 19 décembre 2025, le taux de chômage régional s’établit à 7,3 % de la population active au troisième semestre de l’année. Un chiffre en légère hausse par rapport à la fin de l’année 2024, où il atteignait 7,1 %, mais qui traduit globalement une forme de stagnation.
Sur douze mois, l’augmentation reste limitée à 0,2 point, confirmant une tendance à la stabilité dans un contexte économique pourtant marqué par de nombreuses incertitudes. La Normandie se situe ainsi à un niveau proche de la moyenne nationale. En France métropolitaine, le taux de chômage atteint 7,5 % à la fin de l’année 2025, contre 7,2 % un an plus tôt.
À l’échelle régionale, ces chiffres placent la Normandie parmi les territoires les plus exposés au chômage, sans toutefois figurer en tête du classement. Elle occupe la cinquième position des régions les plus touchées, devant l’Île-de-France, où le chômage grimpe à 7,6 %, mais derrière le Grand Est, légèrement moins affecté avec un taux de 7,2 %.
Des écarts marqués entre les départements normands
Derrière cette moyenne régionale se cachent des réalités territoriales contrastées. La Manche apparaît comme le département normand le plus épargné. Avec un taux de chômage de 5,4 %, en hausse de seulement 0,1 point sur un an, elle se classe parmi les départements les moins touchés de France. Seuls le Cantal et la Lozère affichent de meilleurs résultats à l’échelle nationale.
À l’inverse, la situation se dégrade plus nettement dans l’Orne et en Seine-Maritime. Ces deux départements enregistrent la plus forte progression du chômage en Normandie, avec une hausse de 0,4 point en un an. Le taux atteint désormais 7,3 % dans l’Orne et 8,5 % en Seine-Maritime, soit le niveau le plus élevé de la région.
Ces territoires concentrent également les zones d’emploi les plus fragilisées. Les bassins d’Argentan et de L’Aigle, dans l’Orne, ainsi que celui de Rouen, en Seine-Maritime, figurent parmi les plus affectés par la montée du chômage, reflet de difficultés économiques structurelles et sectorielles.
Le Calvados et l’Eure proches de la moyenne
Les autres départements normands se situent dans une position intermédiaire. Le Calvados affiche un taux de chômage de 6,9 %, légèrement inférieur à la moyenne régionale, tandis que l’Eure atteint 7,2 %, un niveau quasiment identique à celui de l’ensemble de la Normandie.
Si la région évite pour l’instant une envolée brutale du chômage, la légère hausse observée sur un an rappelle la fragilité de l’équilibre actuel. Les prochains trimestres permettront de dire si cette stabilité apparente se confirme ou si les tensions économiques finissent par se traduire plus nettement sur le marché du travail normand.
