Notre-Dame-des-Landes : la ZAD n’est plus

Ce lundi, les forces de l’ordre ont entamé un véritable bras de fer avec les « zadistes » (ndlr : militants sur la zone à défendre de NDDL) de Notre-Dame-des-Landes, installés depuis plusieurs années sur ce terrain, choisi pour accueillir un nouvel aéroport. Même si le projet a définitivement été abandonné en janvier dernier, une centaine de « zadistes » ne veulent pas quitter les lieux.

Le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a toujours fait grincer des dents. Mis en berne pendant 25 ans, le projet a refait surface en 2000 avec le Premier ministre socialiste de l’époque, Lionel Jospin. Le site de Notre-Dame-des-Landes avait été choisi pour accueillir un nouvel aéroport dans le Grand Ouest, et désengorger celui de Nantes.

En 2009, la zone à défendre (ZAD), est occupée par des militants appelés « zadistes », opposés à ce projet. En 2015, la préfecture de Loire-Atlantique annonce la reprise des travaux pour 2016, et les derniers agriculteurs et riverains historiques de la ZAD sont expulsés.

Depuis, les affrontements entre « zadistes » et forces de l’ordre sont systématiques.

En janvier dernier, après plusieurs expertises, le projet a finalement été abandonné.
« Je constate aujourd’hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un tel projet d’aménagement qui structure un territoire pour un siècle, ne peut se faire dans un contexte d’opposition exacerbée entre deux parties presque égales de la population », avait déclaré le chef du gouvernement Edouard Philippe, à l’issu d’un conseil des ministres.

Malgré cette annonce, certains zadistes n’ont toujours pas quitté les lieux. Le week-end dernier, les habitants de la petite commune ont pu constater le va-et-vient des forces de l’ordre, qui laissait présumer de la confrontation à venir. En effet, le 9 avril, plus de 2500 policiers ont été mobilisés afin de déloger une centaine de personne, décidée à ne pas quitter le site.

L’opération, qui a débuté à six heures, pourrait durer « plusieurs jours s’il le faut », ont annoncé les forces de l’ordre.

Cette mobilisation intervient quatre ans après le décès de Rémi Fraisse, un « zadiste » tué par un gendarme, lors d’une manifestation sur le site de Sivens, également concerné par le projet Notre-Dame-des-Landes.

 

 

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